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Réseau de la 17N: la police à la recherche du chaînon entre 'cerveaux' et 'exécutants'

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By iNFO-GRECE,

Le présume membre de l'organisation terroriste "17N" Savvas Xiros, arrêté fin juin après qu'une bombe a explosé entre ses mains, a fait un aller retour ce week-end entre l'Hôpital Evangelismos et l'Hôpital Général d'Athènes où il a subi une opération chirurgicale des yeux. Pour la première fois depuis son arrestation, sa famille a pu lui rendre visite, tandis que sur le plan politique le gouvernement tente de démystifier le profil politique de l'organisation dont la revendication gauchiste commençait à devenir gênante pour l'ensemble de la gauche grecque.

Le "détenu" Savvas Xiros, dont le statut juridique n'est toujours pas défini, a quitté l'hôpital d'Evanghelismos samedi pour subir une opération des yeux visant à rétablir sa vue gravement endommagée par l'explosion de la bombe au port de Pirée. Des mesures exceptionnelles de sécurité avaient été prises pour l'escorter jusqu'à l'Hôpital Général d'Athènes. Il devait regagner Evangelispos quatre heures plus tard. La veille Xiros avait commencé sa déposition auprès du procureur Ioannis Diotis où selon les informations diffusées par l'agence officielle de presse (APE), il aurait reconnu son appartenance à l'organisation 17N.

La police de son côté, est toujours à la recherche du locataire de la deuxième cachette de la 17N. L'homme s'appellerait Dimitris Koufontinas originaire de Serres ; âgé aujourd'hui de 44 ans, il aurait été enrôlé dans l'organisation terroriste entre 1975-1980 alors étudiant à la faculté de Droit à Athènes. L'homme, dont les empreintes digitales auraient été repérées dans une des cachettes de la 17N, servirait de lien sous le nom de Dimitris Lambropoulos entre les "cerveaux" et les "exécutants" de l'organisation, en même temps qu'il assurerait les tâches de trésorier. Il serait par ailleurs le compagnon de Angeliki Sotiropoulos,l'ex-épouse de Xiros.

Au niveau de la presse locale la spéculation sur les commanditaires de la "17 novembre" s'est apaisée et les efforts du gouvernement pour démystifier le profil politique de la 17N semble porter ses fruits. En effet, les informations sont distillées savamment par la police, le ministère de l'ordre public et le ministère de la presse de sorte à mettre l'accent sur les braquages des banques commis par l'organisation plutôt que sur les assassinats politiques qui donnaient lieu à plusieurs scénarii incontrôlables quant aux hypothétiques théoriciens de l'organisation et l'espace politique de leur provenance.

Nikos Konstantopoulos, le président du parti de Synaspismos, une coalition de communistes réformateurs avec des nombreuses sympathies dans les milieux intellectuels, s'est élevé durant le week-end contre "ceux qui essaient de culpabiliser la gauche, et tous ceux qui ont lutté contre la dictature".

Toutefois l'hypothèse que Savvas Xiros, blessé par l'explosion anticipée de la bombe qu'il transportait, serait victime d'un règlement de comptes entre l'ancienne garde de la 17N et la nouvelle, et de la nervosité qui gagnait sa propre organisation après les pressions du FBI et de la Scotland Yard réclamant au gouvernement grec des résultats palpables dans le démantèlement de la 17N gagne du terrain. Dans une interview au journal athénien Eleftherotypia, réceptionniste privilégié des revendications de la 17N, le terroriste international Carlos détenu actuellement en France parle de l'explosion anticipée d'une bombe comme "d'une technique enseignée aux camarades".

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