Tandis que les premières réactions de l'opposition commençaient à se faire connaître, le nouveau gouvernement de M. Simitis a prêté serment ce matin devant le Président de la Démocratie Hellénique, M. Stéphanopoulos, et a reçu la bénédiction du chef de l'Eglise grecque et archevêque Mgr Christodoulos.
Au lendemain de la formation du nouveau gouvernement, le Président de Synaspismos (coalition des communistes réformateurs) M. Constantopoulos a estimé que le Premier ministre "fait ses comptes selon les critères électoraux et selon l'équilibre des antagonismes internes au parti socialiste".
Le maire d'Athènes Dimitris Avramopoulos, président du tout nouveau Mouvement des Citoyens libres (centre), a estimé aussi que le remaniement était "dicté par les nouveaux équilibres internes aux Pasok".
Le parti de Nea Dimocratia, à droite, considère qu'il s'agit d'un "recyclage des mêmes personnes que le Premier ministre avait qualifiées de "fatiguées" il y a quelques mois ; un tel remaniement ne peut donner réponse aux problèmes des citoyens sans plan, sans vision et sans audace", conclue le communiqué.
L'absence de Théodoros Pangalos de la formation gouvernementale, personnalité influente du parti socialiste et plusieurs fois ministre mais réputé pour son franc parler, a été très commentée à droite comme à gauche. Lui même a publié un communiqué laconique pour préciser que sa "participation n'avait pas été sollicitée". A noter que M. Pangalos avait été brutalement démissionné en novembre 2000 par le Premier ministre M. Simitis pour ses positions critiques envers le gouvernement et n'avait par réussi à se faire élire au Bureau Executif du Pasok à l'issu de la Convention du Pasok la semaine dernière.