Une poésie populaire sur le siège de l'île de Rhodes par Soliman II le 23 décembre 1522, la cité étant alors défendue par les Chevaliers de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem.
Η πολιορκία της Ρόδου
Όλες οι χώρες χαίρουνται όλες καλήν καρδίαν έχουν,
μ΄ η Ρόδος η βαριόμοιρη στέκ΄ αποσφαλισμένη.
Τρεις χρόνους τηνε πολεμούν στεργιά και του πελάγους,
οι θύρες τ΄ς αραχνιάσανε και τα κλειδιά σκούριασαν.
Μηνούν του πρωτομάστορα, του πρώτου καπετάνιου:
Μάστορα, πρωτομάστορα, βοήθησε την Ρόδον.
Le siège de l'île de Rhodes
Tous les pays sont heureux et tous ont chaud au cœur,
Mais Rhodes, au lourd destin, est toujours assiégée.
Depuis trois ans lui livre-t-on bataille, sur terre et par la mer,
Ses portails sont envoilés de toiles d'araignée et ses clefs ont rouillé.
On mande au Grand Maître, au premier chevalier :
- Maître, Grand-Maître, prête main-forte à Rhodes !
L'île de Rhodes, autrefois appelée Ophioussa à cause des nombreux serpents, puis Makaria, avant de prendre le nom de ses roses, fut prise aux Byzantins, en 1309, par les Chevaliers (chrétiens ...) de Saint Jean de Jérusalem. Elle fut conquise sur eux, non sans difficultés, après plus de deux siècles, par Soliman II le 23 XII 1522, 69 ans après la chute de Constantinople. Elle ne redevint grecque, avec le Dodécanèse, qu'après la IIème guerre mondiale, rendue par les Italiens