L’étang de Nikos Kampas est un exemple caractéristique du parnassisme grec et de la Nouvelle Ecole d’Athènes.
Η λίμνη
Ήταν προχθές κορίτσια στο χορό
όλα λουλούδια, όλα μυρωδιά,
αχ! τ’ αγαπούσα όλα, και θαρρώ
και γι’ άλλα τόσα μού ’μενε καρδιά.
Το κρίμα μου το λέγω, δεν μπορώ
ατάραχος να δω την ομορφιά.
Αχ! με της λίμνης μοιάζω το νερό
που ό,τι περνά αφήνει ζωγραφιά.
Μ’ αν ζωγραφίζ’ η λίμνη καθετί,
περνάει αυτό κι’ η ζωγραφιά περνά.
Και μοναχά του ουρανού κρατεί
τη ζωγραφιά πιστά, παντοτινά.
Άφησε όλοι να με λεν τρελό
και μη σε μέλλει, αγάπη μου χρυσή.
Αν είμαι λίμνη, μ’ όλες αν γελώ,
ο ουρανός της λίμνης είσ’ εσύ.
L'étang
C'était avant hier, des filles dansaient
toutes des fleurs, toutes un parfum,
ah! je les aimais toutes, et je crois
qu'il me restait du cœur pour autant d'autres.
Mon péché je le dis, je ne peux
imperturbable voir la beauté.
Ah! à l'eau du lac je ressemble
qui là où elle passe laisse peinture.
Mais si le lac dessine de tout,
tout passe et la peinture passe.
Et du ciel seulement il détient
le tableau fidèle pour toujours.
Laisse le monde dire que je suis fou
et ne t'en fais pas, mon amour en or.
Si je suis un lac, et avec toutes si je ris,
Le ciel du lac, c'est toi.
L’étang de Nikos Kampas est un exemple caractéristique du parnassisme grec, la version locale d’un mouvement littéraire et artistique qui s’est développé en France à la fin du 19e siècle comme réaction au dominant à l’époque –mais déjà sur le déclin –romantisme : Nikos Kampas appartient dans ce qu’on appelle la Nouvelle Ecole d’Athènes, appelée aussi Génération 1880, puisque les premiers écrits font leur apparition cette année.