Alors qu'il tentait de traverser la rivière Evros, qui marque la frontière entre la Turquie et la Grèce, avec trente-huit compatriotes, le 17 avril, M. A., un jeune Syrien, est repéré par les gardes-frontières turcs. Son groupe est alors obligé d'accoster sur un îlot situé entre les deux pays.
Le lendemain, le Conseil grec pour les réfugiés (CGR), qui représente légalement les réfugiés, saisit la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) ; cette dernière impose dans la foulée à l'Etat grec des mesures provisoires de protection pour ces exilés bloqués pendant plusieurs jours sans eau, nourriture ni aide médicale. Les autorités grecques, censées répondreà la CEDH et permettre aux réfugiés d'être mis à l'abri et de déposer une demande d'asile comme le requiert le droit européen, ne donnent pas suite.
« Après trois jours sur l'îlot, des personnes en...