Alexis Tsipras n'est pas le premier chef de gouvernement à réclamer de l'argent d'urgence à l'étranger, afin de repousser à plus tard des coupes budgétaires et des réformes aux antipodes de ses promesses électorales. Mais dans la zone euro, le chef de Syriza est sans doute celui qui, sur le fil, prend le plus de risques: le «défaut de paiement» -faillite d'État aussi dangereuse pour les 11 millions de Grecs que pour le reste de l'UE- pourrait en effet n'être plus qu'une affaire de jours.
À l'aube d'une «semaine décisive» de plus, les négociateurs grecs et les représentants des créanciers publics (Union européenne, FMI et BCE) ont continué de travailler tout le week-end, sans réussir à s'entendre sur les préalables au déblocage de 7, voire 18 milliards d'euros en faveur du Trésor d'Athènes. «Les positions sont encore très éloignées, un accord n'est pas sûr dans les temps», avertit un haut responsable à Bruxelles. Le sursaut politique voulu par Angela Merkel et François Hollande, puis relayé par Jean-Claude Juncker et Alexis Tsipras lui-même, n'a pas encore dégagé la voie.
Compte à rebours
Résultat: le compte à rebours se précipite. Jeudi, les 19 ministres...