De notre correspondant à Berlin
Cible de la colère des Grecs, qui l'accusent presque personnellement d'avoir plongé leur pays dans les affres de l'austérité, Angela Merkel a choisi la prudence et la retenue au lendemain de la victoire de Syriza. Pour ne pas être accusée d'intransigeance a priori, elle a réagi a minima à la victoire de la gauche radicale en Grèce. Lundi, la chancelière est restée silencieuse aussi longtemps que possible, assurant attendre l'investiture officielle d'Alexis Tsipras comme premier ministre pour lui adresser un message de félicitations.
Berlin attend d'en savoir plus sur les intentions du nouveau gouvernement grec. Le porte-parole Steffen Seibert a rappelé la position adoptée par l'Allemagne depuis plusieurs jours: solidarité et réformes sont liées. «Il est pour nous important que les mesures du nouveau gouvernement visent la poursuite de la reprise économique de la Grèce, ce qui implique que les engagements pris soient respectés», a-t-il expliqué en assurant que l'Allemagne était prête «à travailler» avec la nouvelle équipe en place. Vendredi, Angela Merkel avait rappelé son souhait que la Grèce demeure dans la zone euro. Au début du...