Le gouvernement grec, s'est efforcé à rassurer sur la volonté de la Grèce à appliquer le paquet de mesures d'austérité en démentant catégoriquement, mardi 25 mai, par la voix de son porte-parole, toute discussion en cours avec l'Europe et le FMI concernant le système de sécurité sociale en Grèce.
"Il n'y a pas de discussion en cours, il y a ce qui a été convenu et c'est tout. Tout ce qu'il y a dans le projet de loi et dans le mémorandum, c'est tout ce qui a été convenu", a affirmé le porte-parole du gouvernement M. Petalotis, invité mardi à dire si le gouvernement discute de certaines propositions sur la sécurité sociale comprises dans une lettre adressée par la "troïka" (Commission européenne, BCE, FMI) au ministre de l'Emploi, Andréas Loverdos.
"Le ministre compétent, A. Loverdos, qui gère le dossier très chaud de la sécurité sociale, a dit ce qui était évident, qu'il existe un mémorandum signé par le gouvernement et la troïka ", a ajouté M. Petalotis, qui était appelé à commenter la raison pour laquelle le ministre a révélé le contenu de la lettre de la "troïka".
A ce point, M. Petalotis a tranché que la lettre va au-delà de ce qui a été convenu et assuré que le gouvernement a des arguments à opposer aux demandes inscrites dans la lettre. "Nous ne faisons pas d'accords secrets", a-t-il ajouté.
Enfin, M. Petalotis a exclu l'adoption de mesures économiques supplémentaires.
Dans une interview à la chaîne de télévision privée ANT1 mardi, M. Loverdos avait cité l'existence d'une lettre de la "troïka" qui demande la mise en application du nouveau système de sécurité sociale à partir de 2015 et non de 2018, la pleine retraite après 40 années de travail, la diminution des caisses de sécurité sociale et retraite à trois sans exception, ainsi que des coupes dans les retraites dont bénéficient les femmes divorcées et les filles célibataires de fonctionnaires, tout comme dans les pensions de retraite de réversion.
Or, interrogé à propos de la lettre de la "troïka" à Bruxelles, un porte-parole de la Commission européenne - qui en a confirmé l'existence - a souligné que "tout ce dont est fait mention dans la lettre est en gros ce qui a été convenu dans le mémorandum qui a été signé par la Grèce avec la Commission européenne, la BCE et le FMI. La lettre ne comporte aucun nouvel élément", a-t-il ajouté.
i-GR/ANA-MPA