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L'OTAN et la Russie, dont les ministres des Affaires étrangères se retrouvent ce week-end dans le cadre d'une réunion informelle de l'OSCE à Corfou, dans le Nord des îles ioniennes de la Grèce, espèrent relancer leur coopération, qui avait été mise à mal par le conflit russo-géorgien d'août 2008.
La ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, reçevant samedi son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier, arrivé à Corfou, a confirmé avec satisfaction que la plupart des membres de l'organisation ont répondu à son invitation, le ministre allemand exprimant de son côté ses félicitations au chef de la diplomatie grecque, présidente actuelle de l'OSCE, "pour son courage d'organiser cette rencontre".
A ce point M. Steinmeier a déclaré que le dialogue est nécessaire étant donné "les nombreuses questions restées ouvertes" en référence au dialogue OTAN-Russie et notamment à la proposition russe pour "une sécurité architectonique paneuropéenne".
"Les problèmes", a justement relevé M. Steinmeier, "se règlent par le dialogue et non pas des textes, qui ont déjà été rédigés et qui sont simplement lus", rappelant toutefois en ce qui concerne les difficultés de se comprendre que "pour (aboutir à l'Acte final de 1975) à Helsinki il avait fallu 2.500 rencontres, actuellement nous en sommes à la 2e", a-t-il dit. Le ministre a souligné que toutefois la perspective d'un accord sur la sécurité européenne "est très très importante".
M. Steinmeier a en outre mentionné le fait qu'il avait suivi depuis 4 ans le Conseil OTAN-Russie, relevant qu'il n'est pas facile de trouver des solutions, "surtout lorsque les participants viennent avec des textes qui sont lus et qu'il n'y a aucune disposition au dialogue".
Notons que Mme Bakoyannis a eu par la suite un entretien avec le secrétaire au Foreign Office, James Millibrand. Aucune déclaration de presse n'a été faite.
Le porte-parole de l'OTAN, James Appathurai, a salué samedi l'initiative de la Grèce de réunir à Corfou le Conseil OTAN-Russie, se félicitant que soient réunis à la même table toutes les parties intéressées et dégelées les relations Etats-Unis-Russie.
A une question de presse sur la Géorgie et si quelque chose a changé dans les positions de l'OTAN, M. Appathurai a déclaré que les Alliés ne reconnaissent pas les deux démocraties, Ossétie du Sud et Abkhazie, pas plus que le veto de la Russie, relevant toutefois que l'esprit de cette rencontre aujourd'hui est de faire progresser les questions bloquant l'ensemble des relations, une situation, a-t-il dit, qui ne profite ni à la Géorgie ni à personne.
i-GR/ANA-MPA