Le cabinet restreint, présidé mardi par le premier ministre, Costas Caramanlis, a ratifié à l'unanimité le projet de loi sur le vote de la diaspora, qui devrait permettre aux Grecs de l'étranger de voter sur leur lieu de résidence pour des députés issus de leur rang ; cependant, alors que les 2/3 des voix parlementaires sont nécessaires à l'adoption du projet de loi, le vote risque de se heurter au refus de l'opposition.
Des discussions au Parlement avaient eu lieu sur l'examen de ce projet de loi, qui sera voté par les députés comme le prévoit la Constitution, et mis en vigueur après le 1er janvier 2011.
Dans des déclarations de presse, le ministre de l'Intérieur, de l'Administration publique et de la Décentralisation, Procopis Pavlopoulos, a fait un rappel de ce qui avait précédé les années précédentes, à savoir le vote d'une disposition pour la participation de la communauté grecque dans la vie politique et dans les procédures électorales, lors de la révision de la Constitution en 2001. disposition dont, a dit le ministre, le gouvernement du PASOK d'alors a été impuissant de transformer en loi exécutive.
Depuis 2006, a ajouté le ministre, et conformément à l'engagement de M. Caramanlis, un premier projet de loi avait été débattu par les partis politiques, puisque cette loi précisément exige une majorité des 2/3.
Par la suite sur initiative des ministères de l'Intérieur et des Affaires étrangères, cette question était reprise, certains points faisant l'accord des partis, sur lesquels se base le projet de loi actuel, qui prévoit que les Grecs de l'étranger auront le droit de voter s'ils sont résidents permanents, ceux également servant dans des services grecs à l'étranger ainsi que les officiels grecs dans les organismes internationaux.
Des listes électorales spéciales seront créées dans les consulats et les partis présenteront trois candidats sur la liste des députés d'Etat (βουλευτές Επικρατείας). Les candidats devront être résidents permanents et vivre hors de Grèce depuis au moins 10 ans.
Commentant l'annonce du gouvernement, le responsable du PASOK pour les affaires étrangères, Andréas Loverdos, a jugé que le gouvernement "avait dépassé toute mesure", puisque étant donné que la Constitution prévoit un vote des 200 députés sur les 300 du Parlement grec en faveur du projet, les partis ont apposé un non ferme en septembre dernier.
Le PASOK, qui estime que ce projet consiste à faire participer les Grecs de l'étranger à un vote sur des listes d'Etat, voire même pour des candidats en fin de liste et donc non éligibles, rappelle sa position qui consiste à accepter cette loi, à condition qu'elle prévoit, d'une part, un vote par correspondance assurant une large participation de la communauté grecque et, d'autre part, qu'il n'y ai pas prédétermination des régions électorales à l'étranger à partir desquelles sortiraient des députés.
Le combat pour obtenir un découpage électoral à sa mesure ne fait que commencer.
i-GR/ANA-MPA