Les conclusions adoptées par le Sommet de l'UE sur la FYROM stipulent clairement les obligations de bon voisinage dans une optique de future adhésion à l'UE, tandis que le président français, Nicolas Sarkozy, a réitéré son soutien à la Grèce dans l'affaire du nom définitif de l'ancienne république yougoslave de Macédoine (FYROM).
Interrogé vendredi par la presse, en marge des travaux du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne, sur ce que la présidence française compte faire pour aider la Grèce et la FYROM à trouver une solution sur la question du nom, M. Sarkozy a expliqué que la France souhaite conseiller le gouvernement de Skopje dans la bonne direction, et que la France est aux côtés de la Grèce sur cette question.
Par ailleurs, M. Sarkozy a exclu tout élargissement de l'UE sans changement préalable de ses institutions.
Le gouvernement grec était représenté au sommet européen par le premier ministre, Costas Caramanlis, qui y était accompagné du ministre des Affaires étrangères, Dora bakoyannis.
Les conclusions adoptées par le Sommet de l'UE sur la FYROM stipulent clairement que les relations de bon voisinage, dont une solution mutuellement acceptée dans le différend avec la Grèce sur le nom définitif, sont indispensables pour promouvoir plus en avant la candidature de ce pays à l'adhésion à l'UE, a souligné le premier ministre, Costas Caramanlis, dans ses déclarations à l'issue des travaux du Conseil européen à Bruxelles.
"C'est la première fois que le Conseil européen fait une mention spéciale à la question du nom, et cela est très important", a dit M. Caramanlis.
Se référant en outre au chapitre des conclusions concernant les Balkans occidentaux, M. Caramanlis a affirmé que le Conseil européen adresse un message positif aux pays de la région, à condition qu'ils remplissent tous les préalables de leur marche d'européanisation, un message clair étant précisément adressé à la FYROM au sujet de son optique européenne.
Selon le premier ministre, la route européenne du pays voisin ouvre uniquement s'il accepte et respecte dans les actes l'acquis communautaire qui dicte des comportements démocratiques à l'intérieur de la FYROM et des comportements européens dans ses relations avec ses voisins.
M. Caramanlis a enfin noté qu'aussitôt que le pays voisin prouvera par des actes sa volonté réelle de marcher dans la voie européenne, la Grèce l'assistera et le soutiendra. "Nos positions sont extrêmement claires, sont arrêtées et sont connues de tous", a-t-il conclu.
i-GR/ANA-MPA