Oubliées et ignorées de la plupart des Grecs de l'étranger, les délégués des communautés grecques en Europe, se sont réunis ce week-end à Stockholm, avec pour but d'unir leurs efforts pour une meilleure coordination ; en un siècle d'émigration grecque en Europe, l'initiative, il était temps d'y songer, quoique cela sonne désormais surréaliste.
Les différents délégués ont ainsi décidé de créer un Conseil et un secrétariat exécutif chargés d'élaborer une stratégie commune de la diaspora grecque en Europe.
Etaient présents les délégués des Fédérations des communautés grecques (OEK) d'Allemagne, de Suède, de Belgique, d'Italie, d'Autriche, de France, du Danemark et les Grecs de Budapest.
Le président de la Fédération des associations et communautés suédoises, Komninos Haideftos, a salué les conclusions de cette réunion, en déclarant "je suis certain que les fédérations sont ressorties plus renforcées que jamais ayant des positions précises et je suis confiant que les résultats et les propositions qui y ont été faites vont dans la bonne direction pour soutenir les revendications de la diaspora grecque en Europe".
A force d'être politisés, beaucoup d'associations communautaires en Europe se sont coupées de la population qu'elles étaient sensées représenter. Face aux deuxièmes et troisièmes générations, généralement assimilées dans leur pays d'accueil, les associations communautaires sont à la recherche d'une difficile nouvelle identité, voire d'une légitimité.
L'initiative est aussi à mettre au compte de la rivalité d'avec le Conseil de l'Hellénisme d'Emigration (SAE), un organe consultatif institutionnel, qui ambitionne également à représenter les Grecs de l'étranger.