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Un deuxième tour sera nécessaire le 24 février prochain pour désigner le nouveau Président de la République de Chypre après le résultats mitigés du premier tour du scrutin qui a eu lieu ce dimanche, à l'issue duquel le président sortant Tassos Papadopoulos a été battu arrivant troisième avec 31,79% des votes exprimés. Giannis Kasoulidis et Dimitris Christofias, les deux candidats restant en lice pour le second tour, on tous deux rendu hommage au combats menés par M. Papadopoulos.
Selon la Constitution de l'île, seuls les deux candidats arrivés en tête pourront se maintenir au deuxième tour. Le candidat du centre-droit, soutenu par le DISY, Giannis Kasoulidis, a créé la surprise en totalisant 150.996 voix à son nom, soit 33,51% des votants. Il est talonné par le candidat du AKEL (communiste) Dimitris Christofias qui réuni 33,29% (150.016 voix). Le président sortant, soutenu par le centre-gauche (DIKO) est le grand perdant du scrutin, puisque arrivant troisième avec 31,79% (143.249 voix) ne pourra pas se maintenir au deuxième tour.
Les autres candidats ont recueilli des scores insignifiants : Marios Matsakis 0,77% (3.460 voix), Kyriakos Kyriakou 0,24% (1.092 voix), Costas Themistokleous 0,24% (753 voix), Andreas Efstathiou 0,16% (713 voix), Christodoulos Neofytou 0,05% (243 vox) et Anastasios Michail 0,03% (117 voix).
La participation a été de 889,62%, soit 462.847 votants en recul par rapport aux élections de 2003 om le taux de participation avait été de 90,55% selo les chiffres du ministère de l'Intérieur.
Le président Papadopoulos a félicité ses deux concurrents annonçant que la volonté du peuple sera respectée. "Le peuple a jugé et a décidé", a-t-il dit dans ses premières déclarations. "Je me suis toujours adressé avec sincérité aux citoyens. Mes pensées, mes décisions et mes actions, ont été toujours guidées par mon amour du pays et mon souci pour le peuple […] Des évolutions sont attendues sur la question chypriote [de division de l'île et l'occupation turque du Nord, ndlr]. J'appelle le peuple à rester éveillé. Personnellement, je serai toujours présent à ses côtés, avec lui", a conclu M. Papadopoulos.
Ioannis Kasoulidis, qui s'est déclaré proche du président sortant Tassos Papadopoulos, a dit que ce premier pas permettra "de créer tous ensemble le lendemain que nous méritons" et de mettre ensuite l'accent sur les points communs avec M. Papadopoulos, avec qui "des conceptions fondamentales, la foi en l'Europe et les valeurs européennes, la défense d'une économie libre, le respect à notre héritage national et historique. L'amour de la patrie, la foi en un meilleur avenir, tout cela nous unissent avec la gouvernance de Papadopoulos", a-t-il conclu.
Enfin, Dimitris Christofias, qui sera le concurrent de M. Kasoulidès dimanche prochain, s'est référé lui aussi aux luttes communes au delà des appartenances partisanes "pour donner des solutions progressistes aux problèmes de notre peuple". "Les citoyens ont fait leur choix. Je respecte et j'honnore les citoyens qui ont voté pour mes concurrents. Je respect particulièrement le Président Papadopoulos, avec qui, malgré nos désaccords, nous avons mené ensemble des combats durs. C'est un fait que indépendamment de quelques choix pour lesquels nous n'étions pas d'accord, le Président Papadopoulos, a servi les intérêts de notre pays", a-t-il dit avant de souligner l'urgence de trouver une solution à la question chypriote une solution négociée, pour lui, qui devra être approuvée par le peuple lui-même par référendum.
i-GR/ANA/CNA