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Mystère autour de la reconnaissance de la FYROM par le Canada

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Από iNFO-GRECE,

Emotion jeudi 20 parmi la classe politique à Athènes après qu'une information circula selon laquelle le gouvernement canadien aurait reconnu la FYROM sous son nom constitutionnel de République de Macédoine. Le ministère grec des Affaires étrangères a réagi vivement par les déclarations de son porte parole, le leader du principal parti de l'opposition et ancien ministre des Affaires étrangères Georgios Papandreou s'y engouffrant à son tour. Le problème est que, d'après les vérifications d'iNFO-GRECE, le Canada n'était même pas au courant. Diplomatie à la légère où manipulation la veille de la rencontre à New Yord de Mme Bakloyannis avec le médiateur de l'ONU pour le nom de la FYROM ?

« Cette décision ne nous satisfait pas », a déclaré le porte-parole du ministère, Georgios Koumoutsakos qui précisait aussitôt que la ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, allait prendre contact avec son homologue canadien dans la journée, et lui faire part « du mécontentement du gouvernement tout comme de la stabilité et de la détermination de la politique grecque sur la question du nom. »

Dans la foulée, M. Koumoutsakos avertissait que « cette décision mécontente également les centaines de milliers de citoyens canadiens d'origine grecque » mais soulignait d'autre part la porté limitée, à ses yeux, de la décision puisque « le gouvernement du Canada a reconnu la FYROM sous son nom constitutionnel seulement dans le cadre de leurs relations bilatérales, [mais] il continuera par contre à user du nom de FYROM au sein de tous les organismes internationaux, conformément aux résolutions de référence du Conseil de sécurité de l'ONU. »

De son côté, le président du PASOK (socialiste, opposition), Georgios Papandreou dénonçait que « le gouvernement avait à nouveau fait preuve de faiblesse à prévoir, prévenir, programmer et empêcher (cette décision) et aujourd'hui nous sommes une fois de plus témoins d'une nouvelle surprise. »

« Quelques jours après les élections législatives en Grèce, un autre pays, d'une importance particulière et partenaire de la Grèce au sein de l'OTAN, a reconnu la FYROM sous le nom soi-disant constitutionnel de ce pays », assurait M. Papandreou sans le moindre doute ajoutant que « cette action unilatérale est inacceptable et plus encore lorsqu'elle a lieu au moment où évolue la procédure dans le cadre de l'ONU pour l'obtention d'une solution par le biais du dialogue entre les deux pays sur cette question […] Cette décision ne contribue pas à atteindre l'objectif de la stabilité permanente et de la prospérité dans la région », a-t-il ajouté.

Selon M. Papandreou, « nous voyons se renouveler le même scénario que celui de la reconnaissance de la FYROM par les Etats-Unis en novembre 2004. »

Athènes semblait donc mise devant le fait accompli, mais, contacté par iNFO-GRECE vendredi matin (heure atlantique), le ministère des Affaires étrangères du Canada, s'il était au courant de l'émotion suscitée à Athènes par l'affaire, ignorait tout de l'existence d'une reconnaissance de la FYROM sous son non constitutionnel par le Canada. Le décalage horaire de deux côtés de l'Atlantique ne nous a pas permis de recevoir la réponse définitive des Canadiens, mais le dernier projet de loi que nous connaissons au Canada relatif à l'appelation de la FYROM est une proposition soumise le 16 mai 2007 par un député du Oak Ridges—Markham, originaire, justement, du FYROM.

M. Lui Temelkovski, homme d'affaires dans sa vie privée et élu sous les couleurs du parti Liberal, est né dans la ville de Brajcino en 1954, et immigré au Canada à l'âge de six ans.

"Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole pour demander au gouvernement [du Canada] de reconnaître la République de Macédoine sous son nom constitutionnel, qui est République de Macédoine et rien d'autre", disait-il dans l'introduction du projet de loi qu'il présentait de sa propre initiative et lequel n'a eu aucune suite. (voir le texte ici: http://www2.parl.gc.ca/HousePublications/Publication.aspx?Docid=2952669&file=4)

Est-ce ce texte que l'informateur de l'Etat grec a confondu à une loi ? Rien en tout cas dans l'actualité des derniers jours n'indiquait une reconnaissance telle que comprise à Athènes. A moins que ce ne fut la veille, la publication d'une mise à jour des instructions aux voyageurs concernant différents pays parmi lesquels la Grèce et la FYROM. Effectivement, dans ce document, cette dernière, bien qu'appelée "Macédoine, ex-République Yougoslave" dans l'entête, était dans la suite du texte désigné par le terme Macédoine ou République de Macédoine. Une pratique en cours dans des nombreux pays et organisations internationales, dont l'Organisation internationale de la francophonie ; pourtant la Grèce est membre depuis 2004.

Le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, qui a quitté Athènes pour New York vendredi, devrait rencontrer samedi 22 septembre à le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en marge d'un Sommet sur les changements climatiques. Une rencontre est également prévue le lendemain avec le médiateur de l'ONU pour le nom de la FYROM, Matthew Nimitz. Mais le cafouillage grecocanadien la veille de la rencontre est sûrement apprécié à Skopje.

i-GR

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