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Législatives anticipées en Grèce : la campagne électorale est lancée

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Από iNFO-GRECE,

Les fonctionnaires du ministère de l'Intérieur vont devoir écourter leurs vacances pour préparer les élections législatives du 16 septembre après la décision du premier ministre d'écourter le mandat en cours. Une décision qui a ravi tous les leaders politiques, heureux de répartir en campagne, même si le seul enjeu est la reconduite du gouvernement lequel demande un deuxième mandat pour achever ce qu'il n'a pu terminer de son programme au cours du premier. A défaut d'idées, ce qui risque d'animer la campagne sera l'affaire de l'emploi des marges dégagées par les placements obligataires des mutuelles de retraites. Une bombe à retardement...

C'est ce que justement le gouvernement voulait éviter en empêchant gr^ace aux élections que le rapport du chef de l'Autorité de lutte contre le blanchiment d'argent, Georgios Zorbas, arrive en commission parlementaire.

Une bombe dont on retarde le… retardement

En écourtant la législature, le chef du gouvernement Costas Caramanlis évitait de fait que le rapport du chef de l'Autorité de lutte contre le blanchiment Georgios Zorbas arrive en Commission parlementaire et espérait ainsi couper court aux ambitions de l'opposition d'en faire un argument centrale de la campagne électorale durant tout l'hiver (les élections étaient normalement prévues en mars 2008).

En février dernier, les caisses professionnelles de sécurité sociale, et notamment la mutuelle des fonctionnaires, avaient été embarquées dans placement de 280 millions d'euros d'obligations de l'Etat grec qui avaient généré 36 millions de commissions en seulement 48 heures suivant leur émission. La discrétion qui avait entouré l'affaire avait suscité la curiosité de la presse qui en révéla les contours à la mi-mars.

L'enquête confiée au premier procureur de la cour d'appel d'Appel, Georgios Koliokostas, a conduit à un rapport de l' l'Autorité de lutte contre le blanchiment rédigé par son chef, M. Zorbas. Le rapport devrait être remis à la commission parlementaire compétente à la rentrée de la Chambre grecque fin août. L'annonce d'élections législatives anticipées a fait que cette rentrée n'aura pas lieu.

M. Koliokostas a ainsi annoncé hier avoir effectué "toutes les démarches dictées par la loi et par sa conscience" et que le rapport Zorbas, a été transmis au juge d'instruction auprès de la cour d'appel, Georgios Lekkas, et non plus au parlement.

L'opposition avait demandé, puisque le rapport ne sera plus transmis au Parlement, que le contenu des conclusions de M. Zorbas soit rendu public, mais il est peu probable que le gouvernement donne une suite à cette demande.

Les congés des fonctionnaires écourtés

Pour l'instant, le ministre de l'Intérieur, de l'Administration et de la Décentralisation, Prokopis Pavlopoulos, a rencontré lundi le président du principal syndicat des Fonctionnaires (ADEDY), Spyros Papaspyros, afin d'étudier la question des congés des fonctionnaires au regard de la situation nouvelle créée par les besoins d'organisation des élections.

Il a été ainsi décidé que les congés des fonctionnaires dont les services sont directement liés à l'organisation des élections étant annulés d'office, alors que les autres agents publics pourront continuer leurs vacances mais pas au-delà du 10 septembre.

La campagne des chefs

Pour leur part, le chef du gouvernement et les chefs des partis sont déjà entrés en campagne.

Le premier ministre, Costas Caramanlis, s'adressant dimanche aux habitants de Drama rassemblés devant la préfecture pour la cérémonie d'inauguration d'un amphithéâtre portant le nom de son oncle et ancien Premier ministre et président de la République, Constantin Karamanlis, a affirmé que "son parti n'abandonne aucun engagement" et mis l'accent sur la politique sociale de son gouvernement. "Nous mettons en place un Fonds national de cohésion sociale et nous octroyons à partir de début 2008 l'allocation de famille nombreuse aux familles ayant trois enfants, nous augmentons les allocations de chômage et bien évidemment nous augmentons l'allocation de solidarité sociale des pensionnés (EKAS) ainsi que les retraites des agriculteurs et ces initiatives constituent les éléments de base du prochain budget", a-t-il dit.

Le Comité Central de la ND (Nea Dimokratia, parti de M. Caramanlis) se réunira jeudi dans un hôtel du centre d'Athènes et son porte-parole, M. Arvanitopoulos a annoncé les dates des prochains rassemblements électoraux, notamment le 1er septembre à Agrinio, le 2 à Larissa, le 10 à Hérakleion, le 12 à Thessalonique et -en point d'orgue- le grand rassemblement électoral du 14 septembre à Athènes.

Au parti socialiste (PASOK), le porte-parole, Yannis Rangousis, a annoncé lundi que le président du mouvement, Georges Papandréou, prendra la parole à partir de mercredi à Agrinio, Karditsa, Serres et Alexandroupolis et tiendra un meeting électoral vendredi 7 septembre à Larissa.

"Nous sommes certains d'une grande victoire aux élections du 16 septembre, une victoire que désire le peuple grec", a affirmé M. Papandreou s'adressant dimanche au Conseil national du parti réuni pour discuter des listes électorales.

L'occasion pour le leader socialiste de pointer "une tentative de dissimuler les problèmes créés par le rapport Zorba sur le scandale des obligations structurées achetées par des caisses de sécurité sociale et le pillage des millions d'euros que projetaient les ministres de M. Caramanlis".

Mais c'est essentiellement le compte à rebours qui obsède M. Papandreou, certain qu'il l'est de sa victoire. "Dans 27 jours, la Grèce tournera la page et au lendemain des élections le nouveau gouvernement du PASOK se mettra au travail", a-t-il scandé. Comptabilité qu'il a reprise, lundi face aux candidats de son parti, cette fois, c'était "dans 25 1 jours, le pays tournera la page, réparera les injustices et les inégalités de revenus".

Pour M. Papandreou "la ND part parce qu'elle a déçu les Grecs et créé l'insécurité, provoqué l'indignation et la colère des citoyens. Les élections viennent mettre un terme au misérabilisme, à la décadence, à la corruption et à tous ceux qui tentent d'acheter les consciences avec des pots-de-vin et l'argent du peuple grec".

M. Papandreou a accusé par ailleurs la ND de n'avoir ni projet d'avenir ni orientation pour le pays, d'avoir fait reculer la Grèce et ajouté que le premier ministre, Costas Caramanlis, sous les tollés de la population, ne pouvait que prononcer des élections anticipées.

Cependant, M. Papandreou estime que "la bataille sera dure", car, a-t-il expliqué, la ND, à mesure qu'elle prendra conscience de sa défaite, réagira avec rage n'acceptant pas de perdre le pouvoir, alors que "notre parti ne pliera pas face à ses coups, car notre arme n'est pas la calomnie mais la révélation de la vérité, cette dernière étant pour la ND un adversaire impossible à vaincre et c'est pourquoi le PASOK gagnera les élections".

A l'extrême gauche les deux formations communistes s'impatientent aussi espérant faire le plein du vote protestataire.

"La simple protestation radicale ou la simple position critique face à tout ce qui est survenu au cours des dernières années en Grèce et concerne les jeunes pourra être exprimée lors de ces élections, grâce au vote en faveur du KKE", a affirmé la secrétaire générale du KKE (parti commuiste), Aleka Papariga, s'adressant dimanche à une réunion de jeunes couples.

"Le KKE s'adresse aux générations plus jeunes qui appartiennent aux couches populaires et des travailleurs en affirmant que les jeunes peuvent et doivent, grâce à leur vote, clamer que la nouvelle génération ne peut avoir les BCBG pour idéal, ni ne peut être exprimée par l'écologisme de personnes comme Al Gore", a conclu Mme Papariga, qui dans une conférence de presse lundi a expliqué que la stratégie du parti sera centrée autour du slogan "la ND et le PASOK ne changent pas - A toi de changer".

Le frère ennemi du parti communiste, Synaspimos, lequel se présente dans ces élections en rassembleur de la gauche antilibérale sous l'étiquette "Syriza", a insisté sur le besoin d'unité des forces de gauche, et répondant à Mme Papariga, qui avait accusé l'initiative de Syriza de diviser cette gauche, son président Alekos Alavanos a dit que "les politiques de la ND et du PASOK sont nos adversaires, si le KKE choisit par contre Synaspismos comme adversaire, ce dernier ne le suivra pas à ce niveau".

M. Alavanos était par ailleurs dimanche en visite au port du Pirée, où il a présenté les positions de sa formation sur le cabotage, soulignant que la politique proposée par son parti est basée sur la particularité insulaire de la Grèce et sur les besoins sociaux que doit servir le cabotage. Il a mis l'accent sur la nécessité de créer une direction unifiée de programmation, de surveillance et de gestion des services de communications avec les îles qui réunira tous les services et auquel participeront les collectivités locales. Enfin, il a insisté sur l'institutionnalisation et l'application d'une Charte des droits des voyageurs qui devra être respectée par tous les services de transports.

L'ensemble des chefs de campagne se retrouveront la semaine précédant les élections à Thessalonique dans le cadre de la foire internationale (FIT), espace-temps traditionnel de la rentrée politique et sociale en Grèce.

i-GR/ANA-MPA

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