bakoyannis papadop
Le ministre grec des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, a eu dimanche des entretiens à Nicosie avec le président chypriote, Tassos Papadopoulos, l’occasion pour le chef de la diplomatie grecque, notant que « la période jusqu’a la fin 2006 est cruciale pour les relations euro-turques », de souligner que « Athènes et Nicosie coopèrent étroitement afin d’aménager une stratégie efficace sur les trois mois à venir. »
Mme Bakoyannis a précisé que son entretien avec M. Papadopoulos au Palais présidentiel à Nicosie a porté sur un examen détaillé de toute une série de dossiers, avec en premier lieu les relations euro-turques.
« L’Europe doit avec sang-froid et objectivité, sur la base de critères européens et l’acquis européen, évaluer la Turquie et sa marche européenne », a noté Mme Bakoyannis.
Le ministre grec a affirmé que la période allant jusqu'à la fin 2006 sera indubitablement difficile pour les relations euro-turques, en soulignant dans une interview au journal Kathimerini du Dimanche que « l'heure des décisions a sonné pour les dirigeants turcs, tout comme pour les pays de l'UE, lesquels évalueront, sur la base des conditions et préalables qui ont été convenus la marche européenne d'Ankara. »
« Lorsqu'un pays candidat ne tient pas des obligations contractées, l'UE ne peut pas faire comme si de rien n'était », a insisté Mme Bakoyannis, souhaitant être « très claire » sur le fait que l'acquis communautaire et les obligations contractées ne peuvent être objet de négociation par aucun pays candidat.
Mme Bakoyannis, qui a réfuté catégoriquement les récentes allégations d'officiels turcs au sujet de la minorité musulmane de Thrace, expliquant par ailleurs qu’à propos [du soutien grec à] la candidature de la Turquie à devenir membre non-permanent du Conseil de sécurité de l'ONU pendant la période 2009-2010, que « la Grèce a d'ores et déjà pris des engagements vis-à-vis d'un autre pays appartenant à sa catégorie. »
i-GR/ANA-MPA