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Le ministre grec des Affaires étrangères dédramatise les échecs des référendums sur le Traité constitutionnel

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Από iNFO-GRECE,

Invité à commenter les résultats des referendum en France et aux Pays-Bas sur le Traité constitutionnel, lors d'une conférence de presse accordée jeudi dans le cadre d'un déjeuner à l'Association des correspondants de la presse étrangère à Athènes, le ministre des Affaires étrangères, Petros Molyviatis, a affirmé que les gouvernements européens devront tenter d'interpréter les messages adressés par les peuples européens dans les referendum, mais dans le même temps assurer que la procédure de ratification de la Constitution européenne se poursuive jusqu'au bout dans les autres pays de l'UE.


M. Molyviatis a parlé d'un "événement extrêmement important" qui doit donner à réfléchir, pour insister à ce sujet que les gouvernements devront tenter d'interpréter les messages adressés par les peuples européens dans les referendum, alors qu'il a souhaité être en même temps très clair que ces "Non" a la Constitution européenne ne devront en aucun cas "suspendre la procédure de ratification dans les autres pays".

Se referant à la procédure de ratification qui devra être achevée comme prévu d'ici l'automne 2006, M. Molyviatis n'a pas manqué de souligner qu'une première discussion aura lieu des le prochain Conseil européen des 16-17 juin sur les conséquences des referendum en France et aux Pays-Bas, alors que répondant aux questions pressantes sur l'impact du "Non" français et néerlandais, le chef de la diplomatie grecque a observé que l'Europe, dans sa longue marche, n'est pas toujours allée de l'avant et que la marche de la construction européenne a "tantôt connu des progrès, tantôt des coup d'arrêt et des marches arrières".

"L'Europe", a-t-il tenu toutefois à rappeler avec emphase, "a réussi à surmonter tout cela avec brio, pour encore exprimer sa conviction que le rejet du Traité constitutionnel (dans les deux referendum) ne signifie pas le rejet de l'Europe, ni même de l'intégration européenne, puisque les électeurs votent aussi, lors de ces referendum, pour toute une série d'autres questions qui n'ont rien à voir avec la Constitution de l'Europe."

"Nous mêmes, si nous avions fait un referendum en 1980 (sur notre adhésion à la CEE), le résultat aurait été selon toute vraisemblance négatif. Aujourd'hui pourtant, nous sommes à 90% Européens. Si nous avions voté alors "Non", nous serions probablement aujourd'hui hors de l'UE et nous attendrions d'y entrer", a affirmé le ministre, explicitant qu'il n'est pas lui-même contre le déroulement de referendum qui constituent une procédure démocratique par excellence, mais que la procédure parlementaire est tout aussi démocratique.

Interrogé sur les incidences éventuelles des referendum sur le processus d'élargissement de l'UE, M. Molyviatis a tranché d'emblée que ce processus devra se poursuivre conformément au calendrier prévu, et précisé au sujet de la Turquie plus spécialement, que sa marche d'adhésion est décrite dans les décisions du Conseil européen du 17 décembre 2004.

"Les négociations d'adhésion de la Turquie débuteront le 3 octobre. Personne n'a demande de modifier ou d'infirmer ces décisions", a souligné le ministre, soulignant que les positions grecques restent inchangées sur ce point. "A cette occasion, je réitère notre position selon laquelle la Turquie, des lors qu'elle satisfera aux conditions et préalables qui lui ont été posés, devra devenir membre à part entière de l'UE", a-t-il ajouté.

Invité en outre à dire si d'éventuels problèmes dans la marche européenne de la Turquie pourraient influer sur la question chypriote, M. Molyviaits a catégoriquement affirmé que les deux dossiers n'ont aucun lien entre eux, rappelant à cette occasion la position grecque en faveur d'un règlement sur la base du plan Annan, mais en même temps de l'acquis communautaire.

"Nous oeuvrons à l'heure actuelle pour la reprise de la procédure en aménageant des conditions garantissant dans la mesure du possible une issue réussie à cet effort, parce que personne ne pourra supporter un nouvel échec", a indiqué M. Molyviaits, faisant référence aux concertations qui ont eu lieu au siège des Nations unies à New York et à la tournée en cours à Nicosie, Athènes et Ankara du SG adjoint de l'ONU, Sir Kieran Prendergast.

Aux questions des journalistes portant toujours sur le dossier de l'élargissement de l'UE, mais cette fois sur le processus en cours pour la Roumanie et la Bulgarie, M. Molyviaits a rappelé que les deux pays ont signé le Traité d'adhésion - actuellement au stade de la traduction dans plusieurs langues -, le gouvernement grec attendant de réceptionner ces textes afin de faire progresser la procédure de ratification par le Parlement grec.

"Nous voulons transformer les Balkans en une région comme l'Europe. Qu'il y ait la paix, la démocratie, la prospérité, la stabilité. Ce n'est qu'ainsi que les Balkans laisseront derrière eux leur pénible passé", a-t-il dit.

i-GR/ANA

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