Παράκαμψη προς το κυρίως περιεχόμενο

Le NON français dans la presse grecque

Profile picture for user iNFO-GRECE
Από iNFO-GRECE,

Malgré l'absence des deux grands quotidiens matinaux, KATHIMERINI et TO VIMA, qui ne paraîtront que tard dans la soirée du lundi, le ton est donné par le reste de la presse athénienne, qui dans sa majorité est diffusée en fin de matinée. "Tonnant" et "sonore" sont les deux adjectifs qui reviennent le plus souvent pour qualifier l'ampleur du NON français au Traité constitutionnel européen, tandis que l'accent est mis sur les conséquences du blocage institutionnel qui en résultera, concernant notamment la candidature turque.


"Les architectes de l'Europe ont voté NON. But contre son camp dans l'Europe Unie", titrent Ta NEA qui voient l'adhésion de la Turquie renvoyée aux calendes [grecques]. Le résultat inquiète la Grèce estime le quotidien du centre-gauche.

"Non à 55%. Choc avec la réponse du peuple à l'euroconstitution. Révolution française", se réjouit plus à gauche ELEFTHEROTYPIA pour qui le NON français dénonce le "manque de démocratie en UE" et constitue "une victoire sur le néolibéralisme". Le quotidien estime que l'ampleur du NON provoquera une crise politique en France et que, par ailleurs, posera problème à la poursuite de l'élargissement, notamment, dans le cas de la Turquie.

Dans l'autre quotidien de la gauche grecque, le populiste ETHNOS, ce sont les accords sociaux à l'OTE, l'opérateur historique des télécoms local, qui font la Une. Au bas de la manchette, on titre sur la "Fracture française dans l'Union Européenne" qui "met le feu sur la plus grande crise dans l'histoire de l'UE". On s'inquiète, par ailleurs, de l'effet domino avec un rejet dans les autres votes en attente et des conséquences pour la Grèce.

Le quotidien équivalent de droite, ELEFTEROS TYPOS, s'offre un titre aussi incompréhensible en grec qu'intraduisible en français : "(de?)passé… avec la France" à moins que ce ne soit "soignés avec la France" autre version possible du "perasmena" ! APOGEVMATINI quant à elle souligne les conséquences graves pour l'Europe après le "NON tonnant des Français". Dans les deux ADESMEFTOS TYPOS, de Rizos et de Mitsis, on concurrence l'ethnocentrisme français du moment : pas un seul mot en couverture sur ce qui se passe hors des frontières grecques.

Pour VRADYNI, le "NON sonore au référendum change rapidement les données", tandis que "Euro-séisme par le vote français", forme le titre à la Une. Pour ELEFTHEROS, qui annonce un score de 57,26% (!) pour le NON, le vote français signifie doublement NON à la Turquie et NON à la Constitution, alors qu'ESTIA souligne "l'impasse institutionnelle de l'Europe" après "le NON sonore des Français".

"L'Europe devant l'écueil après le NON sonore français", écrit enfin le plus grand quotidien économique, NAFTEMPORIKI, estimant que "les marchés avaient anticipé" la situation et que "la France reste au centre des évolutions de l'UE", et, un ton plus alarmiste, l'autre quotidien économique, l'IMERISIA, souligne que "le NON français frigorifie l'Europe". Et pour IMERISIA de revenir dans ses pages intérieures sur "l'allocution dramatique de Jacques Chirac" et le "problématisme" de Bruxelles.

Les deux grands quotidiens du matin qui traditionnellement ne paraissent pas le lundi, n'ont relaté l'événement que mardi. "Tout est encore jouable en Europe" écrit TO VIMA, au centre-gauche, pour qui c'est "le chômage et le mécontentement qui ont amené le NON des Français". Le journal souligne le sang-froid d'Athènes et les inquiétudes d'Ankara pour l'avenir de la Turquie dans l'UE. Ses confrères du centre-droit, titrent, eux, "Changement de cap en Europe avec le NON français" dans KATHIMERINI, tandis qu'ils soulignent la "situation difficile de Chirac".

i-GR/AE

Βαθμολογήστε πρώτοι αυτό το άρθρο