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Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, chargé des questions de l'hellénisme de la diaspora, Panagiotis Scandalakis, a informé samedi à New York l'archevêque othodoxe d'Amérique, Mgr Dimitrios, sur les interventions du gouvernement grec dans la question de la reconnaissance du nom constitutionnel de la FYROM par les Etats-Unis. Mais tandis que Mgr Dimitrios a écrit au Président Bush, son prédécesseur Mgr Spyridon dénonce l'inertie du lobby greco-américain. L'enquête iNFO-GRECE via Internet pour saisir les sentiments des Grecs des Etats-Unis, a eu elle beaucoup du mal à trouver quelques sources d'information à jour.
Mgr Dimitrios, qui a adressé une lettre au président américain, George Bush, l'invitant à revenir sur la décision de l'administration américaine, a caractérisé la reconnaissance du nom "République de Macédoine" comme "étant nettement et particulièrement un fait négatif et malheureux", rappelant que la Grèce "donne en permanence et est souvent mal récompensée" et se félicitant toutefois des déclarations du porte-parole de l'ONU ainsi que de l'Union Européenne, selon lesquelles ces instances ne reconnaissent que le nom de la FYROM.
En référence à ces discussions avec les représentants de la communauté grecque, M. Scandalakis a déclaré que "la décision du gouvernement américain est une décision que ne peut s'expliquer le gouvernement grec. Les derniers six mois, le gouvernement grec avait pris l'initiative énergique de réactiver le dialogue avec la FYROM pour une solution sur le nom mutuellement acceptable".
L'ancien archevêque d'Amérique Mgr Spyridon voit dans la décision de Washington en FYROM de nouvelles difficultés diplomatiques pour la Grèce
L'ancien archevêque d'Amérique, Mgr Spyridon, a déclaré être vivement inquiet du fait de la reconnaissance par les Etats-Unis du nom constitutionnel de la FYROM, estimant entre autres que cet acte - au lendemain de la réélection du président Bush - est le début de nouvelles difficultés pour la diplomatie grecque.
"Malheureusement, la décision unilatérale des Etats-Unis de reconnaître la FYROM en tant que République de Macédoine est le résultat tout au long de ces années de l'inertie du lobby greco-américain, qui s'est en fait décomposé depuis l'époque de la dissolution de HALO (Hellenic American Leaders Organization)", a estimé Mgr Spyridon, affirmant qu'à l'heure actuelle il se vérifie que les Greco-américains à Washington n'ont plus d'influence dans les centres de décision, que ce soit dans le passé dans le Parti démocrate ou aujourd'hui chez les Républicains. "Je crains fort, a-t-il ajouté, que la position de Washington, au moment ou justement le président Bush saisit l'occasion des votes de la communauté grecque au nom du néoconservatisme sans aucun engagement vis-à-vis des Grecs, ne peut être qu'une source de nouvelles douleurs pour la diplomatie grecque".
Toujours sur la question du nom de la FYROM, Mgr Spyridon estime que le gouvernement grec devra jouer à présent son ultime partie diplomatique au plan européen, lançant par ailleurs un appel au lobby greco-américain de se ressaisir enfin, en vue des développements à venir dans la question chypriote et en Egée.
La Grèce absente de l'Internet américain. L'enquête iNFO-GRECE sur les médias grecs-américains.
A iNFO-GRECE aussi nous avons voulu prendre la température des Grecs des Etats-Unis via Internet. Certes, nous savions qu'iNFO-GRECE est unique dans son genre de média indépendant et privé hors de Grèce, mais avec six millions de Grecs vivant dans les pays anglophones réputés avoir une longueur d'avance sur l'usage de l'Internet sur le reste de l'Europe, nous espérions trouver quelques informations – fussent-elles déformés par des communautés rarement représentatives - sur l'état d'esprit de nos compatriotes outre-Atlantique après l'annonce surprise du département d'Etat américain de reconnaissance du nom constitutionnel 'Macédoine' de la FYROM.
La première visite à l'Ambassade de Grèce aux Etats-Unis (http://www.greekembassy.org) où nous espérions trouver une liste de médias grecs-américains, donnait aussitôt le ton. Le site est toujours à l'heure olympique, de l'inauguration du pont Rio-Antirio (juillet 2004), tandis que le dernier communiqué de presse remonte au 14 octobre !
Direction le Consulat de Grèce à Washington : Le lien nous envoie en fait à San Francisco (http://www.greekembassy.org/Embassy/content/en/Root.aspx?office=10) : ici c'est la dernière visite du Premier ministre grec aux Etats-Unis (mai 2004) qui occupe la Une : "Relations of cooperation between Greece and the United States have been reaffirmed." Dernier communiqué en date : 27 septembre !
Il faut parvenir jusqu'au bureau de presse de l'Ambassade à Washington (http://www.greekembassy.org/Embassy/content/en/Root.aspx?office=3) pour accéder à un fil d'info en anglais de l'ANA à jour, mais la Une est ici aussi occupée par la cérémonie de clôture des JO 'unforgettable, dream Games' (30 août).
Messieurs les responsables grecs pour l'information à l'étranger, il y a ici comme un problème.
A GoGreece (http://www.gogreece.com/news/headlines/) auquel on a parfois comparé iNFO-GRECE, reproduisant texto les dépêches de l'Agence Athénienne de Presse (ANA) et de l'Agence Makedonienne, la dernière mise à jour remonte respectivement au 11 août et au 11 mai 2004 !
A l'Archidiocèse orthodoxe (http://www.goarch.org/), en ce jour de St Nectaire, on lit la première lettre de St Paul aux Thessaloniciens. N'y voyez qu'une simple coïncidence. Dans la deuxième moitié de la page, on trouve tout de même l'actualité du chef de l'église orthodoxe aux Etats-Unis, Mgr Dimitrios, et la lettre qu'il a envoyé à Georges Bush.
A Greek Works (http://www.greekworks.com/content/index.php) un blog indéfinissable, rien à y faire, l'horloge s'est arrêtée au 15 octobre.
Enfin sur TGA News (http://www.tganews.com/) on arrive à trouver un traitement actualisé de… l'actualité, composé essentiellement des télégrammes d'agences, mais en Grec. Autant lire la presse grecque accessible tout aussi simplement en ligne. Le dernier article en anglais datant du 5 novembre donne le compte-rendu de la conférence annuelle organisée par la Fondation Américano-Hellénique sur l'avenir de l'Hellénisme aux Etats-Unis qui a eu lieu le 17 octobre.
A Chicago, rien de spécial au Greek Circle Magazine (http://www.greekcircle.com/)
Idem à l'hebdomadaire Greek Amercia (http://www.greekamerica.net/) destiné aux entrepreneurs. Business is business. De toute façon le dernier numéro proposé en téléchargement date du 22 juillet.
A Patrides (http://www.patrides.com/) on est toujours aux festivités du 28 octobre (fête nationale) et aux joies de la campagne américaine, tandis que Hellas News (http://www.hellasnewsradio.com/) titre sur sa Une "Giati kyrie Bush / Pourquoi M. Bush ?" mais dit en grec, on parie fort que Bush comprenne quoi que ce soit dans cette langue barbare.
Mais, en fait, pour savoir un peu sur les Grecs de l'Amérique, il a fallu attendre ce lundi que la version online du magazine hebdomadaire Greek News s'actualise (http://www.greeknewsonline.com/). La communauté s'est finalement mobilisée, y apprend-on, avec les principales organisations comme le Conseil des Grecs de l'étranger, l'AHEPA, la AHI et le Coordinated Effort of Hellenes (CEH) qui annoncent une campagne nationale pour obtenir le soutien du Congrès américain à la cause grecque. On y apprend également que la décision n'aurait pu être pise qu'à haut niveau puisque selon l'American Hellenic Institut, son directeur Nick Larigakis aurait reçu un courrier du Directeur de l'Office des Affaires de l'Europe du Sud au State Department, courrier daté du 29 octobre mais posté seulement le 3 novembre en réponse à une requête de M. Larigakis au Président Bush et dans laquelle il est réaffirmé que les Etats-Unis reconnaissent le FYROM seulement par son appellation onusienne, c'est-à-dire, Former Yugoslavian Republic of Macedonia. Toutefois, GreekNews invoque des sources bien informées mais gardant l'anonymat selon lesquelles le changement de la position américaine serait intervenu au retour du voyage du Secrétaire américain à la Défense Ronald Rumsfeld à Skopje début octobre. Selon ces sources, le Secrétaire d'Etat Collin Powell donné partant de son poste n'aurait pas participé à cette décision qui aurait cependant mûrie depuis plusieurs mois. Selon le magazine américain, l'administration Bush aurait infligé un coup important à Powell en opposant son veto à la présence du Secrétaire d'Etat aux Jeux Olympiques d'Athènes en août dernier.
A Hellenic News of America (http://www.hellenicnews.com/) qui fait toujours sa Une sur l'accident de l'hélicoptère au large du mont Athos qui le 4 septembre a coûté la vie au Patriarche d'Alexandrie, on trouve un modèle de lettre à envoyer au Président Bush sur la question macédonienne. Egalement au sommaire, l'action de protestation de M. Giannaros professeur à l'Université de Hartford et élu d'origine grecque de l'Etat de Connecticut, ainsi que l'appel du Sénateur Lou Raptakis au Congrès à rejeter la décision du State Department concernant FYROM.
A notre tour enfin, même si nous ne sommes pas en Amérique : que dit iNFO-GRECE (info-grece.com) sur les réactions des communautés grecques des pays francophones ? Mmmm, rien ! Nous on n'a rien entendu, si vous vous avez eu écho de quelque chose faite nous en signe, tant que nous existons. En attendant, on peut avoir une idée par les commentaires de nos lecteurs/visiteurs au bas des articles ou dans les forums de l'Agora.