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Chirac-Karamanlis: pour une Eurozone de la Défense

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Από iNFO-GRECE,

Le président de Nea Dimokratia (ND), principal parti de l'opposition conservatrice grecque, Costas Karamanlis, a rencontré vendredi après-midi 28 mars, le Président français Jacques Chirac. Dans la matinée, intervenant dans le cadre d'un colloque "Charles de Gaule et Karamanlis", traitant de la parenté des vues entre le Général de Gaule et l'oncle de l'actuel président de la ND, M. Karamanlis s'était exprimé sur les positions de la droite grecque au sujet de la construction européenne et sur le futur traité constitutionnel de l'Union Européenne.

Le colloque était organisé par l'Institut Charles de Gaule et l'Institut Karamanlis en Grèce dont les liens, au fil des travaux sur l'œuvre des deux personnalités ne cessent de se renforcer poursuivant ainsi les relations privilégiées que les deux hommes entretenaient. Costas Karamanlis, avait été en effet accueilli par le Général de Gaule, lorsqu'il s'exila de lui-même à Paris, au début des années soixante, après un différent avec la famille royale au pouvoir à l'époque en Grèce. C'est dire que son neveu et homonyme, qui préside aujourd'hui aux destinées du parti que Karamanlis fonda à son retour en Grèce pour la restauration de la démocratie en 1974, pouvait être à l'aise pour développer ses vues européennes.

"Nous nous trouvons en une période où l'engagement aux valeurs et à nos idées est mis à l'épreuve. Malheureusement, les événements récents ont montré que l'Europe a été en retard sur la demande des citoyens européens pour une politique extérieure et pour une politique de défense communes. Les événements en Irak ont donné l'impression à tout le monde que l'UE se trouve dans l'impossibilité de parler d'une voix sur les sujets de politique internationale. La seule position commune qu'a aujourd'hui l'Europe aux sujets de politique extérieure c'est le désir d'assurer qu'il peut avoir une position commune", a dit M. Karamanlis.

M. Karamanlis a approuvé l'initiative de la France, de l'Allemagne, de la Belgique et du Luxembourg pour constituer une avant-garde européenne dans le domaine de la défense, une Eurozone de la Défense. "Si certains pays de l'UE estiment qu'ils ne peuvent pas donner suite au désir de nos peuples pour une politique étrangère et de défense commune, alors nous serons obligés d'adopter une coopération renforcée", a-il notamment souligné, ajoutant que "la future constitution européenne devrait inclure une clause qui garantisse la solidarité et la sécurité commune contre tous types de menace extérieure pour les pays membres de l'UE, laquelle est particulièrement importante pour la Grèce".

 


C. Karamanlis devant la presse
à l'issue de la rencontre avec J. Chirac

Des positions qui ne pouvaient que ravir Jacques Chirac qui a reçu Costas Karamanlis en fin d'après-midi, pour un entretien, de l'avis commun, qualifié de très cordial. En effet, les deux hommes ont largement débordé la demi-heure programmée, pour faire le tour d'horizon de l'actualité pendant une heure entière, longueur plutôt rare dans l'agenda du Président français.

Comme attendu, l'actualité internationale et la guerre en Irak ont dominé l'entretien. MM Chirac et Karamanlis ont réaffirmé leur attachement au rôle premier que doit jouer l'ONU dans l'après-guerre et se sont dit confiants que les divisions actuelles au sein de l'Union Européenne pourront être rapidement surmontées et qu'elles pourront déboucher sur une Europe dont le rôle international sera renforcé. "L'Europe va trouver une voix commune qui donnera des meilleures fondations", a dit M. Karamanlis à l'issue de l'entretien, rappelant que "nous ne voulons pas la guerre", avant de réaffirmer son soutien à l'initiative pour une Eurozone de la Défense à laquelle il souhaiterait que la Grèce soit partie prenante.

Karamanlis a par ailleurs abordé avec Jacques Chirac les "inquiétudes propres à la Grèce", à savoir, l'intervention turque dans le Kurdistan irakien, l'adhésion turque à l'Union Européenne et la division de Chypre. M. Chirac a regretté que le plan du Secrétaire général des Nations Unies pour l'unification de Chypre soit torpillé par les chypro-turcs. "En tant que compromis, il n'était pas parfait mais pouvait être une intéressante base de discussion", aurai-t-il dit à son interlocuteur grec, appréciant tous les efforts consentis du côté grec et chypriote-grec pour maintenir le dialogue et parvenir à un accord. M. Chirac a également insisté sur le strict respect des critères d'adhésion pour la candidature turque à l'Union Européenne et il a insisté sur le fait qu'une intervention de l'armée turque dans le Nord de l'Irak n'irait pas dans le sens souhaité par l'Union Européenne. Des sujets qui devraient rester consensuels sur le plan de la politique intérieure grecque, M. Karamanlis affirmant que "bien que nous ayons beaucoup de désaccords avec le gouvernement actuel en Grèce, en ce qui concerne la politique étrangère, si nos points de vue ne coïncident pas, néanmoins ils convergent".

Réception des participants au colloque "Charles de Gaule et Karamanlis"
à l'Ambassade de Grèce en France
     
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