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A l’occasion de la prise en charge de la Présidence du Conseil de l’Union Européenne par la Grèce, le Ministre grec des Affaires étrangères Georges Papandreou a rappelé dans un message publié la veille du Nouvel An les objectifs de la Présidence grecque. "Notre but est de promouvoir et de renforcer la communauté des valeurs européennes, de l'Europe de la démocratie, des droits politiques et sociaux, de l'Europe de l'emploi, de la cohésion et de la solidarité, de l'Europe de la paix, de la sécurité et de la prospérité, de l'Europe en tant qu'agent de stabilité internationale, en tant que partenaire égal face à la résolution des problèmes internationaux, d'une Europe viable", a-t-il dit.
Concernant la poursuite de l'élargissement de l'Union Européenne – la signature des 10 nouveaux pays admis au sommet de Copenhague aura lieu à Athènes le 16 avril – M. Papandreou a estimé que "l'élargissement ne doit pas créer de nouveaux cloisonnements. Il faut que nous poursuivions nos efforts pour l'établissement de liens solides entre tous les pays européens qui visent sur l'Union Européenne, que nous renforcions nos relations avec les autres pays voisins, les pays de la Méditerranée, du Caucase, avec la Russie".
Sur le front des problèmes internationaux, M. Papandreou s'est montré soucieux de l'action humanitaire de l'Union "Nous nous trouvons face à de nouvelles politiques internationales et face à de nouveaux défis humanitaires, auxquels l'Union Européenne a le pouvoir et la volonté de répondre de manière collective, avec respect des principes du droit international et des décisions des Organisations internationales, avec sensibilité et solidarité vis-à-vis des immenses problèmes humanitaires auxquels se voient confrontés les peuples des pays en développement", a-t-il dit.
Il a aussi estimé que l'Union Européenne peut constituer un facteur de stabilisation des crises régionales, qu'elle "peut promouvoir la paix et la légalité internationale au Moyen Orient et en Irak, qu'elle peut contribuer à l'affrontement du terrorisme international, mais également aux fondements qui l'alimentent, de prendre des initiatives dans des régions où surgissent des tensions, comme la région de la péninsule de Corée, de mobiliser la Communauté internationale pour la lutte contre la pauvreté et le SIDA dans les pays d'Afrique, de formuler des réponses efficaces en ce qui concerne les problèmes internationaux, tels que l'émigration et l'aggravation du climat et de l'environnement".
Au-delà de l'action au sein de la Présidence grecque de l'Union Européenne, M. Papandreou a souligné que "le déroulement des relations entre l'Europe et la Turquie et entre la Grèce et la Turquie, ainsi qu'une résolution viable et fonctionnelle du problème chypriote constitueront toujours et pour 2003 des paramètres essentiels d'une stratégie de paix globale, de stabilisation et de coopération dans [la] région."