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Chypre accepte le plan Annan comme base de négociation, les chypriotes-turcs le rejettent, la Grèce apporte son soutient à Chypre

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Από iNFO-GRECE,

Le Président de Chypre Glafkos Clerides a communiqué lundi soir dans les délais prévus au Conseiller spécial de l'ONU, Alvaro de Soto, l'accord de principe de la République de Chypre pour que les propositions du Secrétaire général des Nations Unies Cofi Annan d'une solution politique au problème de la division de l'île de Chypre deviennent une base de négociation.


M. de Soto a rappelé que le calendrier est serré puisqu'un accord avant le Sommet européen de Copenhague est souhaitable, mais qu'en "aucun cas le plan Annan n'est un ultimatum, il s'agit de propositions", a-t-il dit. Kofi Annan tout en se montrant compréhensif sur les raisons de santé du leader chyproturc Raouf Denktash s'est dit inquiet du fait que les chypriotes-turcs n'ont pas encore pris position sur ses propositions. Pour Annan, "le respect du calendrier fait partie du plan", a dit son porte-parole.

La décision du Président Clerides est conforme aux conclusions du Conseil National qui réuni les chefs des partis chypriotes qui avait été consulté la semaine dernière. Toutefois l'Eglise de Chypre, qui n'a qu'un poids moral, avait rejeté le plan Annan comme "non conforme aux principes du droit international, aux décisions sur les droits de l'Homme du Tribunal européen et aux résolutions des Nations Unies", mais il s'agissait du plan Annan tel quel et non en tant que base de négociation. Dans le même esprit 52% des chypriotes interrogés lors d'un sondage réalisé pour le quotidien chypriote "Politis" se déclarent contre le plan Annan, estimant qu'ils ne se sentiraient pas en sécurité sous une force multinationale et les garanties de l'ONU. Les avis sont partagés quant à la séparation de l'île en deux sous-Etats ethniques. Un autre sondage réalisé pour les chaînes de télévision relevait, lui, que au contraire 54% des chypriotes approuvent le plan Annan et une large majorité la manière de gérer le dossier du Président Clerides.

Dervis Eroglu, le dirigeant chyproturc de l'autoproclamée "République Turque de Chypre du Nord", qui fait office de Premier Ministre dans la partie Nord de Chypre occupée par l'armée turque, a déclaré que la communauté chypriote-turque n'allait pas accepter le plan du Secrétaire général de l'ONU Kofi Annan. M. Eroglu demande la mise en place des Comités techniques décidés aux pourparlers de New York en octobre dernier. Toutefois la décision définitive sera prise par le "Président" des chypriotes-turcs Raouf Denktash actuellement hospitalisé à New York depuis ces pourparlers.

De son côté, Kofi Annan n'exclue pas de se rendre à Chypre, afin d'obtenir un accord des deux parties sur son plan, à moins que la santé de Raouf Denktash ne maintien ce dernier aux Etats-Unis. En ce cas, le Président de la République de Chypre Glafkos Clerides pourrait être convoqué à New York. M. Annan, les Etats-Unis et le gouvernement grec espèrent toujours parvenir à un accord avec la Turquie avant le Conseil Européen de Copenhague le 12 décembre prochain, sous-entendu qu'en pareil cas la Turquie serait érigée en modèle de bonne volonté et pourrait ainsi obtenir une date de début des négociations pour son adhésion à l'Union Européenne.

M. Annan a bien rappelé aux intéressés que le respect du calendrier faisait partie du plan. A Athènes, le Premier ministre Costas Simitis a terminé, lui, hier mardi 19 novembre, ses entretiens avec les chefs des partis parlementaires. "Rien ne nous a été imposé par personne" a-t-il insisté devant la presse où il a résumé en cinq points ses conclusions suite aux propositions Annan:

1. Rien ne nous est imposé par personne parce que les évolutions [de nos positions ?] sont un produit de la dynamique de l'action de la Grèce et de Chypre.
2. L'intérêt international pour un règlement de la question chypriote se manifeste aujourd'hui parce que c'est aujourd'hui que se conclue leffort national pour l'adhésion de Chypre dans l'Union Européenne.
3. Le calendrier du plan Annan est lié à l'élargissement [de l'UE] et imposent des négociations intensives, lesquelles toutefois ne semblent pas possibles à cause du retard de la réponse turcochypriote. Au cas où une solution ne serait pas trouvée d'ici la réunion de Copenhague, l'adhésion de Chypre devrait avancer comme prévu.
4. Le Conseil National de Chypre a accepté le plan Annan comme base des négociations et la Grèce soutient activement cette prise de position avec ses réserves sur les aspects négatifs du plan.
5. Il va de soit que nous voulons une solution mais pas n'importe quelle solution. Elle doit être viable et juste et aussi être fonctionnelle.

Suite aux entretiens du Premier ministre grec avec les chefs des partis, le chef de Nea Dimokratia, principale force de l'opposition parlementaire, Costas Karamanlis sans rejeter les propositions Annan a exprimé ses réserves quant à la fonctionnalité du plan. M. Karamanlis, qui a aussi rencontré le président du nouveau parti gouvernemental de la Turquie Recep Tayyip Erdogan pendant son passage par Athènes, a réitéré sa demande de convocation du Conseil des chefs des partis politiques.

L'ancien Premier ministre et ex-président de Nea Dimokratia Constantinos Mitsotakis a averti que "les prochains mois seront des mois de négociations tenaces qui peut-être conduiront à une solution qui sera un compromis douloureux et pénible".

Mme Papariga (KKE, parti communiste) s'est déclarée pessimiste, soulignant que "toutes les négociations se déroulent avec le pistolet sur la tempe" et estimant que "le plan Annan conduit à une confédération douteuse et une Chypre bissectée".

Nikos Konstantopoulos (Synaspismos, coalition de gauche) a estimé que "il existe des points problématiques dans le plan Annan", mais "toutes les forces politiques [grecques] doivent soutenir les positions du Conseil National de Chypre" et il en appelle au gouvernement tout en regrettant que le Premier Ministre ait refusé de réunir le Conseil des chefs des partis sous l'autorité du Président de la République M. Stephanopoulos.

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