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Prudence des leaders politiques grecs devant le malaise de l'extradition cynique de Milosevic.

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Από iNFO-GRECE,

Le gouvernement grec ne tient pas à s'ingérer dans les affaires intérieures de la Yougoslavie. L'ambiguïté juridique dans laquelle s'est faite l'extradition de l'ancien dictateur yougoslave vers le TPI de la Haye a choqué l'ensemble de la classe politique grecque et le cynisme du chantage d'aide économique internationale et notamment américaine a scandalisé une opinion généralement méfiante sur les mobiles de l'action des Etats-Unis dans les Balkans. Slobodan Milosevic, arrivé vendredi à l'aube au centre de détention du Tribunal Pénal International de La Haye, se verra signifier les charges pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité lors de sa comparution mardi 3 devant le magistrat du TPI.

La désapprobation de l'extradition par le Président yougoslave Vojislav Kostunica, artisan du retour pacifique à la démocratie et garant de l'unité du pays, et la démission du Premier ministre serbe Zoran Djindjic pourraient enclencher une violente crise politique dont les effets seraient imprévisibles. L'absence de déclaration officielle manifeste le malaise du gouvernement et des principaux leaders politiques à commenter l'extradition de l'ancien dictateur de Belgrade vers le Tribunal Pénal International de la Haye.

La Grèce a toujours soutenu la demande de remise de Milosevic au TPI pour jugement de crimes de guerre, mais soucieuse de la stabilité dans les Balkans, elle considérait que depuis l'élection du nouveau Président Kostunica et le retour de la démocratie à la République Fédérale de Yougoslavie, une telle décision appartenait à la Yougoslavie. C'est sur cette ligne qu'ont été faites les déclarations prudentes du ministre de la Défense grec, M. Tsohatzopoulos, pour qui "il appartient au Président de la Yougoslavie de sortir le pays de la crise politique". Le porte-parole du gouvernement a, quant à lui, estimé qu' "il s'agit d'une affaire intérieure [à la Yougoslavie]". Le Parti socialiste au pouvoir a opté pour le silence. Même prudence du côté de la Nouvelle Démocratie, principal parti de l'opposition, où selon son porte-parole, M. Roussopoulos, "cette affaire concerne, en premier lieu, les citoyens de la Yougoslavie". M. Roussopoulos a en revanche demandé que "la justice internationale doit agir sur la base de principes et de règles stables".

Le Premier ministre et les leaders politiques de deux grands partis ont évité de se prononcer personnellement et ont préféré la prudence des déclarations des leurs porte-parole respectifs. Les états majors des partis ont en revanche laissé leurs députés agir en ordre dispersé. Le lendemain de l'extradition, sur l'initiative du parti communiste, soixante-dix sept députés toutes tendances avaient déposé une pétition à l'Ambassade de la Yougoslavie soutenant la non-extradition de Milosevic. L'ancien Premier ministre et Président honoraire de Néa Démocratia, M. Mitsotakis, s'insurgeait contre les conditions de l'extradition qui "ne constitue pas un acte de justice" et s'inquiétait des conséquences sur "la stabilité et la paix dans les Balkans". Le Parti Communiste grec, la Coalition de la gauche et le DHKKI de l'ancien ministre socialiste D. Tsovolas, ont, eux, pris ouvertement position contre l'extradition de Milosevic et tenteront de mobiliser pour la manifestation nocturne anti-Otan qui se prépare le 7 et 8 juillet à Thessalonique où doit accoster au petit matin une escadre nautique de l'Otan.

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