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Chômage, récession et inflation, un cocktail explosif à l'approche de Noël

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Par iNFO-GRECE,

Douze mois après l'arrivée de l'équipe Papandréou au pouvoir, les principaux indicateurs de l'économie grecque ont viré tous au rouge, au-delà des prévisions officielles. Le chômage a encore augmenté en août 2010, bien que la saison touristique battait son plein, pour atteindre 12,2% soit 35,4% en un an, les prix ont encore grimpé de 0,1% en octobre portant l'inflation à 5,2% sur un an, alors que le Produit intérieur brut (PIB) a reculé de 4,5% au 3e trimestre 2010, et que le déficit public devrait être revu en très forte hausse lundi prochain. Les syndicats ont préparé la riposte en annonçant une grève pour le 15 décembre.

La livraison de l'Autorité statistique hellénique (ELSTAT) est on ne peut plus mauvaise à quelques jours du deuxième tour des élections territoriales que gouvernement comme opposition veulent comme un référendum sur la politique suivie.

Le nombre de chômeurs a atteint les 613.108 personnes, en août 2010 et le nombre des employés a diminué de 40.406 personnes entre juillet et août. Les actifs employés sont au nombre de 4.398.890, en baisse de 165.356 individus par rapport à août 2009 (-3,6%) et de 40.406 par rapport à juillet 2010 (-0,9%), les chômeurs se chiffrant à 613.108 individus, en hausse de 160.402 personnes par rapport à août 2009 ( 35,4%) et de 6.073 par rapport à juillet 2010 ( 1,0%).

évolution du chômage les dernières années


Evolution du chômage les cinq dernières années

Le chômage touche plus les femmes avec 15,5% (11,6% un an plus tôt), contre 9,9% pour les hommes (7,2% un an plus tôt), alors que par tranches d'âge les taux sont de 30,8% chez les 15-24 ans (24,2% en août 2009), de 16,4% chez les 25-34 ans (11,8% en août 2009).

Par région, les plus forts taux sont enregistrés en Macédoine occidentale(13,9% contre 9,5% sur la même période de référence), en Macédoine orientale-Thrace (13,4% contre 12,1%), en Macédoine centrale (13,5% contre 10,4%%), en Thessalie (13,1% contre 8,5%), en Attique (12,9% contre 9,5%) et en Grèce continentale (12,6% contre 10,9%). Trois régions sur les 13 enregistrent seulement un taux de chômage en deçà de la barre des 10%, grâce au tourisme, à savoir les îles Ioniennes (5,6% contre 3,8%), le Sud de l'Egée (5,9% contre 6,3%) et le Nord de l'Egée (6,9% contre 7,8%).

Toujours selon l'ELSTAT, le PIB grec s'est contracté de 4,5% au 3e trimestre 2010, l'économie grecque connaissant une récession plus forte que les prévisions initiales. Consommation et investissement étaient en berne et la récession aurait pu être pire si la balance commerciale ne présentait un léger excédent.

Enfin, le prix en octobre 2010 étaient en hausse de 5,2% en comparaison sur un an et de 0,1% sur le mois précédent. Principal coupable les taxes sur les alcools et les cigarettes qui voient leur prix augmenter de 18,1% sur un an, ainsi que sur l'essence, le prix de la catégorie transports augmentant de 17,3%. L'habitat a augmenté de 7%, l'hôtellerie-restauration de 3,1%, l'habillement de 2,5%, l'alimentation de 1,6%, etc.

La révision attendue du déficit public qui devrait passer de 9% du PIB à 15,5% du PIB, après la présentation lundi de l'étude spéciale des comptes grecs par Eurostat, ne va pas arranger la situation, et va être le prélude d'une nouvelle série de mesures d'austérité.

Dans ce contexte, la Confédération générale des Travailleurs de Grec (GSEE, principal syndicat du privé) exprime son opposition a toute nouvelle mesure touchant les employés et les travailleurs, et appelle à une grève générale le 15 décembre.

"En vue de la venue de la délégation de la troika en Grèce, il y a résurgence des scénarios concernant des mesures anti-ouvrières encore plus dures en raison du dérapage du déficit. Nous disons clairement, une fois encore, tant au gouvernement qu’a la troïka et au patronat, que les travailleurs et les salaries ont épuise les limites de résistance et ne supporteront pas la prorogation, et bien plus l’augmentation des coupes, l’austérité, la suppression des DEKO (entreprises d’utilité publique), les licenciements et (la suppression) de tout droit social et au travail des travailleurs. Pour repousser et annuler ces politiques, une grève générale de 24h a été déclarée pour le mercredi 15 décembre 2010", souligne le communique de la GSEE jeudi.

i-GR/ANA-MPA

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Anonyme

compressions budgétaires ; diminutions des salaires, allocations, pensions ; augmentation des taux de tva ; licenciements chez les fonctionnaires ... Voilà à quoi doit s'attendre la population dans un proche avenir. Ce ne sera pas drôle tous les jours pour boucler les fins de mois, tout en faisant face aux emprunts bancaires en cours et aux dépenses courantes.

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mar 23/11/2010 - 19:45 Permalien