La direction de la Confédération générale des Travailleurs de Grèce (GSEE), principal représentant du privé, qui devait rencontrer lundi le ministre de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Andréas Loverdos, estimant qu'après le recours du gouvernement Papandréou à l'aide du FMI, une telle rencontre était dépourvue de sens, a renoncé au rendez-vous avant d'annoncer une grève générale commune avec le secteur public pour le 5 mai.
M. Loverdos a dénoncé les composantes de la confédération qui ne lui ont pas permis d'avoir le feu vert à la participation à la réunion programmée, relevant que "il n'existe certes aucun Grec ignorant la situation tragique dans laquelle se trouve le pays. Le consensus national et social, même dans des cas de désaccords, reste l'outil le plus essentiel dont dispose la Grèce aujourd'hui pour sortir de la crise. Que celui qui fait éclater cette union prenne ses responsabilités".
Par ailleurs la centrale syndicale a annulé sa rencontre avec les experts de l'UE, de la BCE et du FMI, qui se trouvent actuellement à Athènes.
Dans un communiqué de la GSEE, son président, Yannis Panagopoulos, explique que cette décision d'annuler la rencontre avec le ministre a été prise à la majorité compte tenu qu'elle n'avait plus aucun sens après la demande d'activation du mécanisme de soutien UE/FMI et toutes les déclarations-annonces qui ont suivi.
Convoqué mardi, le comité exécutif de la GSEE a rappelé que la sécurité sociale et le droit au travail ne sont pas négociables, et a appelle, en commun avec l'ADEDY, principal syndicat du secteur public, à une grève générale le mercredi 5 mai, espérant à une participation massive de la population afin "d'envoyer un message fort au gouvernement et à la troïka d'experts UE/FMI/BCE que les expérimentation néolibérales au dos de la société grecque sont criminels".
De plus en plus, il est question, sous la pression des négociateurs internationaux de demander des diminutions de salaires dans le privé pour restaurer l'état des finances publiques.
Le deuxième syndicat du privé, le PAME, proche des communistes, a annoncé sa participation à la journée d'action du 5 mai.
i-GR/ANA-MPA