Les préfets de la Grèce ont demandé de rencontrer le ministre de l'Intérieur, Ioannis Ragoussis, et d'avoir connaissance du projet de loi de découpage administratif "Kallikratis", qui prévoit aussi une nouvelle architecture des municipalités, avant qu'il soit déposé au Parlement.
Il est estimé que le redécoupage promu par le gouvernement conduirait à plus de 200.000 reclassements de personnels et à des nombreux des licenciements, consécutifs à la réduction des municipalités qui ne seraient plus que 350-370 dans tout le pays. Près de 35.000 emplois contractuels sont directement menacés.
Le redécoupage administratif est accompagné de la fermeture de 6.000 organismes publics ou d'intérêt public, d'ici la fin de l'année, alors que plusieurs services seraient transférés des ministères vers les régions et des préfectures vers les municipalités. Chaque municipalité n'aurait, dans le nouveau système, le droit d'avoir plus de deux organismes publics : un pour les besoins sociaux et un pour les activités sportives et culturelles.
Lors de la réunion mercredi du conseil d'administration de l'Union des Autorités préfectorales de Grèce (ENAE), il a été décidé de convoquer tous les préfets après le 10 avril et d'organiser un congrès extraordinaire avec à son agenda le plan "Kallikratis", pour en discuter de tous les points précis.
Or, au cours de l'entretien au Palais Maximou mercredi entre MM. Papandréou et Ragoussis, la presse a été informée que le projet de loi "Kallikratis" sera présenté après le dimanche de Pâques.
Les autorités préfectorales s'étaient déjà adressées par écrit au premier ministre, Georges Papandréou, pour une rencontre sur ce dossier.