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Et si ce n'était pas vrai !

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Par iNFO-GRECE,

La Grèce se retrouve de nouveau au centre de l'attention des médias : non pas grâce à une victoire sportive ou à une heureuse surprise au concours de l'Eurovision, mais à cause de l'exploit inouï qu'elle est en passe de réussir, une fois le spectacle terminé : être le premier Etat de l'Histoire contemporaine à se déclarer en faillite ! Et, si ce n'était pas vrai ?

On ne croyait pas si bien titrer notre éditorial à la fin de l'été, "Dépôt de bilan", quand le premier ministre d'alors Costas Caramanlis annonçait la tenue d'élections anticipées, réclamées à corps et à cri par l'actuel premier ministre, Georges Papandréou. Il s'agissait alors de dénoncer la précipitation, voire l'irresponsabilité, d'une décision qui n'avait aucune raison d'être prise, mis à part les enjeux de pouvoir. En apparence, du moins. Aujourd'hui, on en connaît un peu mieux les véritables raisons.

Puis, les élections passées, on reprenait espoir au vu de leur déroulement exemplaire et de la passation des pouvoirs sans heurts entre les conservateurs et les socialistes, nouveaux arrivants. Exemplaires aussi les élections internes à la formation conservatrice pour la désignation de son nouveau leader après la démission de Caramanlis.

Mais les vieux démons de la politique politicienne et de la revanche jettent vite aux oubliettes les bonnes intentions des uns et des autres. A peine élu, Papandreou ne fait ni une ni deux, il se rend à Bruxelles pour dénoncer les chiffres fournis par son prédécesseur, et… provoque la panique à l'échelle internationale quant à la situation réelle de l'économie grecque. Retour en arrière, sur une année 2009 brûlante.

Il y a tout juste un an, à la mi-janvier, les bourses mondiales plongeaient de 4,5 à 5,5%, le secteur bancaire s'inscrivant jusqu'à -10% ! La raison ? La crise internationale, certes, mais aussi la dégradation, la veille, de la note de crédit de la Grèce par l'agence internationale Standard & Poor's, pouvant faire craindre que la Grèce n'ouvre le bal d'une série de faillites d'Etats faibles de l'Union européenne.

Le ministre de l'Economie et des Finances de l'époque, Giannis Papathanassiou, avait balayé d'un revers de main les recommandations d'un assainissement budgétaire urgent. Le coût social (sous-entendez politique) ne le lui permettait pas. Il comptait aussi sur le fait que la Grèce ne serait pas le seul pays à présenter un déficit dépassant la limite des 3% du PIB. Et, l'excuse : en prenant la charge du ministère en 2004, juste avant les Jeux Olympiques d'Athènes, le déficit public de la Grèce laissé par le PASOK était déjà à 7,5% du PIB, que la droite avait ramené fin 2008 à 4%.

En avril 2009, le gouvernement grec se voyait obligé de reconnaître que le déficit en 2008 avait largement dépassé ses prévisions de -3,7% et s'affichait désormais à -5% du PIB. Il est vrai qu'au même moment, l'Irlande affichait -7,1% et le Royaume-Uni -5,5%. Néanmoins, le ministre maintenait son objectif de ramener le déficit à 3,7% à la fin 2009. Première crise de crédibilité, non plus statistique mais politique, car, pour la première fois, Eurostat n'émet pas de réserves sur la fiabilité des statistiques grecques.

La crise économique qui se traduit par de moindres recettes, et… le poids de la dette, qui s'alourdit de 14 milliards supplémentaires ! La dette. Le mot est lâché. Toutefois, ni le gouvernement Caramanlis ni le PASOK, alors dans l'opposition, ne semblent en prendre toute la mesure. La Grèce doit consacrer l'équivalent de l'impôt sur le revenu pour rembourser 12 milliards d'euros par an pour sa dette. Autrement dit les finances publiques sont au bord de l'asphyxie. Les notations des agences internationales sont sans doute des instruments techniques à l'usage des banquiers, il n'empêche qu'elles reflètent toutes cette cruelle réalité : la Grèce est en situation de surendettement, et, peut-être, sous peu, dans l'incapacité de rembourser.

La Banque de Grèce (BdG) avertit que la croissance en 2009 sera proche de zéro, voire négative. C'est à dire que la marge de générer des recettes supplémentaires est nulle. BdG suggère une rectification "rapide et généreuse" du déficit public par une meilleure gestion des dépenses publiques.

Les alertes pleuvent ! Début août, le Fonds monétaire international (FMI) redit ce qui est devenu une évidence : la Grèce doit procéder rapidement à une adaptation budgétaire et générer de nouvelles recettes. Au point où elle en est, la stagnation équivaut à une mort lente. Se serrer la ceinture ne suffit plus. Ponctionner le privé pour nourrir le public, non plus. La compétitivité grecque est déjà en queue de peloton et des prélèvements supplémentaires ne pourraient qu'engendrer une augmentation du chômage et une contraction de l'activité. Sans compter que les exportations se portent mal et les importations pèsent de plus en plus lourd dans la balance commerciale… Seule issue dès lors pour augmenter les recettes de l'Etat : le soutien à la compétitivité et au développement, dixit le FMI.

A la rentrée de septembre, Caramanlis pressent que les jeux sont faits. Aux prises avec une violente révolte des jeunes, un an auparavant, et une fonction publique invariablement revendicatrice, il ne pourra appliquer une politique d'austérité sans un nouveau mandat clair de la population. L'occasion lui en est donnée par Papandréou qui ne cesse de réclamer des élections anticipées.

La date des élections est fixée au 4 octobre. Caramanlis joue à quitte ou double en annonçant sans détour la couleur de l'austérité. Papandréou choisit la voie populiste. Il laisse croire qu'il y a de l'argent dans les caisses et promet à tout-va : réductions d'impôt, hausse des salaires des fonctionnaires au- dessus de l'inflation, augmentation des allocations pour les plus démunis, accroissement des investissements publics à 5% du PIB et, enfin, il souhaite renégocier les privatisations déjà en cours. Les Grecs, las d'une politique d'austérité dont ils n'en voient pas le bout, portent Papandréou au pouvoir avec une écrasante avance de 10 points sur Caramanlis.

Papandreou pense qu'avec un mandat aussi clair il peut se passer des recommandations de l'Union européenne et des autres instances internationales. Il inscrit aussitôt 2.120 millions d'euros aux dépenses du budget pour le financement de la politique sociale et de développement et annonce son intention d'augmenter la dette de 125,3% du PIB en 2009 à 133,6% en 2010. Aux cris alarmistes des partenaires européens, lui, il entonne "Vive la souveraineté nationale" et "Le peuple grec a fait son choix" !

A Bruxelles, c'est la consternation. La Commission européenne, déjà inquiète de l'inaction du précédent gouvernement, est atterrée à l'annonce de la politique socialiste. Alors, quand le nouveau ministre des Finances, une semaine après la constitution du gouvernement PASOK, avertit Bruxelles que le déficit 2009 ne sera pas de 6% mais qu'il pourrait dépasser les 12%, la Commission n'en croit pas ses oreilles. Est-ce un excès de sincérité ou une nouvelle manipulation, cette volonté d'accentuer la gravité de la situation pour mieux apparaître, par la suite, tel le sauveur, comme le dénonce l'opposition ? Le fait est que les milieux financiers prennent les nouveaux dirigeants au mot. Dans l'état où se trouve l'économie grecque un déficit des finances publiques à 12,7% (chiffre finalement avancé) signifie la faillite assurée. Nouveau plongeon des bourses mondiales et explosion des swaps (prix du risque des paiements de la Grèce). Bruxelles, de son côté, ordonne une enquête sur la fiabilité des statistiques grecques et conclut à un manque total d'indépendance du service statistique grec, rattaché au ministère des Finances et soumis en permanence aux pressions politiques.

Alors vrai ou pas vrai l'état catastrophique de l'économie grecque ?

A défaut de pouvoir se prononcer sur cette question, Athènes comme Bruxelles ont trouvé le coupable : la fraude fiscale. Le gouvernement estime à 2,4 milliards d'euros (impôts et taxes) les recettes qu'il pourrait récupérer.

La seule chose vraie, c'est que la fraude fiscale est un sport national et… populaire. Et, surtout, multiforme ; une chimère, crachant du feu, impossible à approcher. Certes, on pourrait attraper quelques gros fraudeurs pour l'exemple ou l'un ou l'autre de ceux qui graissent la patte des hauts fonctionnaires, mais ce n'est pas avec eux que l'on récupérera 2,4 milliards. La fraude fiscale tout comme le travail au noir, en Grèce, sont le moyen par lequel les petites gens et les entreprises non rentables arrivent à survivre. Dites-leur qu'ils doivent payer les taxes et les impôts et vous verrez leur réaction : les uns iront s'inscrire au chômage, les autres mettront la clé sous la porte.

Tous les rapports le stipulent : la compétitivité de l'économie grecque est au plus bas. Il est certain qu'elle ne pourra supporter de nouveaux impôts sans perdre de nouveaux points de compétitivité et, au bout du compte, se contracter au lieu de résorber le déficit. Quant au travail au noir, il produit de l'argent, qui, tôt ou tard, rentre dans le circuit de la consommation où l'Etat puise sa TVA. Beaucoup d'employeurs préféreront se passer de leurs employés plutôt que les déclarer et l'Etat non seulement n'aura pas ses taxes mais se retrouvera avec une consommation en berne et donc avec des recettes moindres.

Les dégâts de la fraude fiscale et du travail au noir sont davantage éthiques et organisationnels que financiers. On ne parvient à rester au sommet de cet art et à générer des revenus complémentaires illégaux qu'en corrompant les agents de l'Etat. Renforcer les contrôles, il y a fort à parier, ne fera qu'accroître la corruption ordinaire.

Et puis, on ne corrompt pas les agents de l'Etat que pour les seuls avantages pécuniaires. On le corrompt parfois pour profiter d'une simplification administrative. Dans le dédale bureaucratique, obtenir un coup de tampon a aussi son prix. Tout comme la fameuse "enveloppe" pour se soigner. Les dessous de table aux médecins des hôpitaux publics pour gagner une place sur les listes d'attente pour certaines opérations chirurgicales peuvent atteindre des dizaines de milliers d'euros. Et que dire de ces ingénieurs de préfecture à 3.000 euros par mois ou de ces quelques chefs de service des douanes à la tête d'une équipe de 5 personnes dans une commune de 10.000 habitants payés 5.000 euros par mois. Officiellement, ce sont 1.200 euros, allez 1.500, en tout cas moins de 2.000, car on ne parle jamais des primes, à la chasse desquelles les agents de l'Etat sont des véritables artistes, ni les "hors siège", missions au-delà de 40km du siège de l'entreprise, qui sont payées double. Certes, tous les fonctionnaires ne sont pas logés à cette enseigne et il y en a qui gagnent toujours 1.200 euros/mois après trente ans de bons et loyaux services, mais si l'Etat veut s'en prendre au privé pour maintenir son train de vie, qu'il fasse d'abord le ménage dans sa cour.

Il est urgent de mettre fin à cette corruption, si nous voulons une administration publique efficace. La logique du gouvernement voudrait qu'on augmente le nombre de fonctionnaires du fisc qui pourraient ainsi mieux contrôler la fraude. Mais qui contrôlera les contrôleurs ? La corruption, la fraude fiscale, le travail au noir, sont avant tout les enfants de la bureaucratie administrative.

Une autre logique voudrait qu'on légalise l'illégalité ! Papandreou ne songe actuellement qu'à régulariser l'immigration clandestine. Pourquoi ne pas régulariser aussi les travailleurs au noir et les entreprises qui ne survivent que grâce à la fraude fiscale. En son temps, Jacques Chirac l'avait fait en France en ramenant le capital nécessaire à la création d'entreprises à 1 euro ! De nombreux artisans avaient alors emprunté la voie de l'officialisation pour leur activité. Il y a trois ans, le capital exigé en Grèce pour créer une entreprise était encore de 20.000 euros ! Caramanlis l'a ramené à 4.000 euros, ce qui reste encore trop élevé pour les données grecques. Plus récemment, Nicolas Sarkozy a lancé le plan d'embauches à zéro charges. Il a permis 800.000 embauches, en 2009, dont les deux tiers dans les entreprises de moins de trois salariés ! Papandreou ferait bien de s'en inspirer…

N'est-il pas navrant d'observer que les capitales des grands pays européens et, pis encore, Athènes, ont la mémoire courte, ou plutôt ignorent complètement l'Histoire contemporaine, alors même qu'ils prétendent agir sur le long terme. Or, comment vouloir agir loin en avant sans aussi regarder loin en arrière.

Au lendemain de l'Indépendance grecque, en 1821, la France, le Royaume-Uni et la Russie, qui avaient soutenu les Grecs dans leur lutte contre l'occupant ottoman, s'autoproclament Puissances protectrices (Protocole de Londres, 1830), et, afin de mieux défendre leurs intérêts dans la région, imposent un régime de monarchie absolue à la Grèce et un roi, pas même grec, mais un des fils du roi de Bavière Louis 1er, Othon, encore mineur !

Les trois pays, auxquels s'associe maintenant la Bavière, accordent des moyens considérables à Othon par le biais de prêts. L'emprunt révolutionnaire, signé à Londres en 1824-25 octroie 2,8 millions de livres sterling au taux de 5%, dont seules 540.000 parviendront au tout jeune Etat grec. Le reste sera consommé par les administrateurs et les négociateurs. Rien que le salaire de Lord Cochrane, nommé capitaine de la flotte grecque, s'élevait à 57.000 lires (cf Dertilis, Histoire de l'Etat grec 1830-1920). Aux Accords de Londres de 1932, un deuxième prêt de 60 millions de francs connaîtra le même sort. Si 11 millions ont servi pour le dédommagement de l'Empire ottoman contre les provinces d'Eubée, de Phocide et de Phtiotide, le reste s'est volatilisé. 14 millions sont absorbés par les besoins de la garde bavaroise du roi, 2,7 millions pour la maison Rothschild, administrateur du prêt, etc. La Grèce mettra un siècle à rembourser ses Protecteurs. Le poids de la dette ne cesse de s'alourdir, pour atteindre, en 1843, le cinquième du budget.

La mainmise de la France, de l'Angleterre et de la Russie sur la vie politique et sociale grecque est complète. En 1850, la Grande Bretagne bloque le port du Pirée, puis, quatre ans plus tard, nouveau blocus, de concert cette fois avec la France, prétextant des clauses de l'emprunt. Les flottes britannique et française ne lèveront l'ancre du port grec qu'en 1857, à la fin de la guerre de Crimée. Les occupants vont jusqu'à penser que des Français et des Anglais pourraient suppléer les Grecs dans l'administration publique grecque ! Ils se contenteront d'une Commission de contrôle des finances du royaume grec. Une attitude qui n'est pas sans rappeler le droit de regard sur les chiffres officiels publiés par la Grèce que l'Union européenne demande, actuellement, après sa conclusion sur le peu de fiabilité des statistiques grecques.

A la veille de la guerre de Crimée, les divergences entre les trois Puissances ne tardent pas à se traduire en nouvelles factions parmi les Grecs, déjà divisés durant la Guerre d'Indépendance. Les trois partis qui animent la vie politique s'appellent… Parti français, Parti anglais et Parti russe ! En 1862, Othon est renversé. Un prince danois cette fois, Georges Ier, lui aussi mineur (il n'a que 17 ans), monte sur le trône. Il découvre un pays surendetté, incapable d'honorer ses obligations.

Cela fait deux ans que la Grèce ne paie plus ses échéances. Insupportable pour les Puissances protectrices qui viennent à peine de se remettre de la première crise du capitalisme, déclenchée en 1857 à la fin de la guerre de Crimée. La reprise des exportations du blé ukrainien fait décrocher le prix des céréales en Europe et déclenche une cascade de faillites d'entreprises qui, à leur tour, mettront en difficulté les banques européennes et américaines. Dans ce contexte, les Grandes Puissances ne sont point enclines à faire des cadeaux à la Grèce. Elles n'acceptent qu'un rééchelonnement de la dette et pour empêcher que le pays n'emprunte à nouveau, elles l'excluent des bourses occidentales jusqu'en 1878. Pour la Grèce, c'est la grande humiliation !

Et les malheurs ne s'arrêtent pas là... En 1892, le premier ministre Charilaos Trikoupis tente de moderniser le pays. Son ambitieuse politique sociale devrait être financé en partie par des recettes provenant de la lutte contre la fraude fiscale et par un nouvel emprunt gagé sur les grands travaux d'infrastructure qu'il avait entrepris. Malgré l'opposition de la France, qui optait pour une mise en faillite rapide de la Grèce, Trikoupis obtient son prêt auprès de l'Angleterre.

Les caisses n'ont pas le temps de se remplir par les prêts qu'elles se vident aussitôt pour payer les intérêts. Le 1er décembre 1893, depuis la tribune du Parlement, Trikoupis annonce aux députés : "Messieurs, malheureusement nous sommes en faillite !" Peu après, la Grèce perd une guerre contre la Turquie (1897) et doit lui verser 93,9 millions de francs d'indemnités. Les Grandes Puissances placent le pays sous Contrôle Economique International, le Fonds Monetaire International de l'époque, dont le Comité, composé de banquiers étrangers, agit comme un véritable gouvernement économique jusqu'en 1926. Mais au lieu d'assainir l'économie, ces "gouverneurs" étrangers ne s'intéressent qu'à récupérer leurs créances en prélevant directement les recettes des monopoles de sel, de pétrole et de tabac.

La restriction budgétaire que le Contrôle Economique International impose à la Grèce ne laisse aucune marge au développement économique. Et surtout les Puissances amies n'empêcheront pas la Grande catastrophe de 1926, avec la défaite en Asie Mineure et le massacre de Kemal Ataturc faisant des centaines de milliers de morts, la perte de Smyrne et le million de réfugiés qui affluent dans le continent. Justement, c'est le moment qu'elles choisissent pour quitter le pays. Mais pas pour longtemps...

On n'ira pas jusqu'à dire que l'Histoire se répète, mais ce regard rétrospectif nous en apprend autant sur les donneurs de leçons de vertu économique, et autres protecteurs qui nous veulent du bien, que sur nous-mêmes.

En 2004, alors que les rumeurs sur l'endettement de la Grèce en vue des Jeux Olympiques d'Athènes allaient bon train - on calculait alors le nombre de générations qu'il faudrait pour en résorber le coût -, un des sujets du baccalauréat grec en Histoire portait sur les conséquences du Contrôle Economique International de 1897. Hasard ? Dans le pays des dieux, il n'est pas difficile de croire aux présages. Même lorsqu'ils sont faux.

i-GR/AE

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