Six policiers ont été blessés, dont un grièvement, dans le mitraillage d'un poste de police à Aghia Paraskevi, dans la banlieue d'Athènes, par quatre inconnus qui ont ouvert le feu, mardi soir vers 22h00, à bord de deux motocyclettes, avant de disparaître, replongeant la Grèce dans le désarroi devant la résurgence du terrorisme d'extrême-gauche.
Selon les témoins, les auteurs du crime sont descendus des motos à l'angle des rue Kythnou et Argyrokastrou et ont approché à pied le commissariat du 10 rue Pentelis avant d'ouvrir le feu tirant plusieurs dizaines de balles contre les policiers, au moment du changement de garde. Ils ont ensuite regagné leurs motos et pris la fuite. Pas moins d'une cinquantaine de douilles d'arme automatique ont été repérées.
Les six policiers, dont une femme, ont été transportés à l'hôpital, ainsi qu'un témoin qui s'est évanoui devant le drame. Deux des policiers ont été sérieusement atteints à la poitrine et au ventre. Trois motos suspectes ont été repérées près de la station du métro de Halandri.
Le ministre de la Protection du citoyen, Michalis Chrisochoidis, des haut responsables de la Police et des spécialistes du Service antiterrorisme sont arrivés près après sur les lieux.
L'attaque intervient à la veille de la fête nationale du 28 octobre, célébrant par un grand défilé militaire le refus de la Grèce de se rendre à l'Italie de Mussolini et à l'Allemagne de Hitler durant la seconde guerre mondiale, alors que deux autres attaques meurtrières contre les commissariats ont eu leu les deux dernières années, revendiquées par des groupuscules de l'extrême gauche : le 30 avril 2007 à Nea Ionia par la Lutte révolutionnaire et le 3 février 2009 à Korydallos par la Secte des révolutionnaires.
Cette nouvelle attaque ressemble tout à une mise à l'épreuve du nouveau gouvernement socialiste et plus particulièrement au ministre de la Protection du citoyen. Le premier ministre Georgios Papandreoun dans une volonté de rompre avec la politique "répressive" de la droite, a rebaptisé symboliquement le ministère de l'Ordre public en ministère de la Protection du citoyen, quand M. Chrisochoidis, au lendemain de sa nomination, commentant la situation à Exarcheia - quartier refuge de la nébuleuse des "anti-pouvoir" et autres extrêmes gauches anarchisantes -, il s'enorgueillit d'avoir quelques bons amis dans le milieu !
Rendant visite aux policiers hospitalisés, dans la nuit du mardi à mercredi, M. Chrisochoidis a parlé de "terroristes horribles" et a promis que sa réponse sera "rapide et décisive" et que "les assassins seront arrêtés et traduits en justice".
i-GR/AE/ANA-MPA