La campagne électorale s'est terminée depuis vendredi à minuit, avec le discours du premier ministre sortant et président de la ND (conservateurs), Costas Caramanlis, qui a cherché à replacer les enjeux de ces législatives anticipées, exhortant les citoyens à choisir entre les promesses irréalisables, l'absence de plan, l'imprécision des positions du PASOK d'une part et d'autre part le plan réaliste et responsable du gouvernement annonçant avec sincérité les mesures indispensables au redressement de l'économie.
Dans son discours qui clôture la campagne électorale au Pédio tou Areos (Champ de Mars), M. Caramanlis a souligné "nous vivons des heures de responsabilité nationale et les prochains mois seront décisifs pour l'évolution de notre économie avec la possibilité du pays de sortir de la tempête économique mondiale et de garantir un développement à long terme sur des bases fermes".
M. Caramanlis a encore violemment critiqué le président du PASOK, Georges Papandréou, l'accusant "de se cacher et de ne pas répondre parce qu'il craint que des vérités lui échappent et c'est pourquoi il choisit les généralités et les imprécisions". Il a notamment dénoncé le fait que M. Papandréou avait créé des problèmes avec la Russie en mettant en doute l'accord pour l'oléoduc Bourgas-Alexandroupolis ; avec la Chine en s'interrogeant sur l'alliance pour le port du Pirée ; en créant un climat d'insécurité pour les investisseurs et remettant en jeu les questions de OTE (Télécommunications de Grèce) et de la compagnie aérienne OA qui vient juste d'entrer en fonction. Selon M. Caramanlis, le résultat de toutes ces mises en doute porte atteinte aux intérêts du pays et à sa crédibilité internationale.
Poursuivant son attaque contre le PASOK, M. Caramanlis a ironisé qu'"au moment de la plus grosse crise économie mondiale, à l'heure ou les déficits en Europe ont grimpé en flèche, le PASOK a découvert le concept incroyable l'argent n'est pas un problème , et selon cette conception le gouvernement du PASOK a fait passer la dette publique de 2 milliards € à 200 milliards €".
Après avoir dénoncé les fausses promesses du PASOK, M. Caramanlis a mis en exergue que "le gouvernement a pris une série de mesures pour que la Grèce de 2011 soit débarrassée des conséquences de la conjoncture internationale et des faiblesses du passé, pour qu'elle soit un des premiers pays à sortir de la crise".
Au chapitre des questions concernant la loi et l'ordre, M. Caramanlis a insisté sur sa décision de mettre un terme à une série d'événements malheureux, soulignant "nous ne permettrons plus les occupations, les vandalismes dans les écoles et universités. L'asile universitaire ne peut fonctionner en tant qu'asile pour le crime et la manie de destruction de certains".
Clôturant son discours, M. Caramanlis a assuré que fin 2011 la Grèce sera libérée des déficits, aura réglé les questions restées en suspens pendant des décennies et aura garanti une économie stable, sur la voie du développement à long terme. "Je suis optimiste, nous pouvons y arriver et nous y arriverons", a-t-il lancé.
i-GR/ANA-MPA