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La Grèce solidaire de l'Italie dans l'épreuve du séisme. Un étudiant grec prisonnier des décombres

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Par iNFO-GRECE,

Après le tremblement de terre meurtrier, qui a secoué le centre de l'Italie lundi, le président de la République Carolos Papoulias, le premier ministre Costas Caramanlis, et le ministre des Affaires étrangères Dora Bakoyannis ont adressé des message de condoléances à leurs homologues italiens, mettant à la disposition de l'Italie des équipes de secours et du matériel, alors qu'un étudiant grec était toujours enseveli sous les décombres d'une résidence.

Le président de la République, Carolos Papoulias, a exprimé ses condoléances au président italien, Giorgio Napolitano, à la suite du séisme des Abruzzes dans la nuit de dimanche à lundi, qui aurait fait déjà près de 180 morts et quelque 1.500 blessés, ainsi que de nombreux sans-abris.

"Au nom du peuple grec et en mon nom personnellement, je souhaite exprimer aux habitants des Abruzzes, via votre intermédiaire, mes sentiments de solidarité les plus sincères et profonds", a déclaré M. Papoulias, le chef de l'Etat ajoutant dans son télégramme que "en ces moments difficiles, le peuple grec qui a lui-même souffert durement de ces phénomènes naturels se ressent tout particulièrement proche du peuple italien. Nous serons à vos côtés dans vos efforts".

La ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, qui se trouvait lundi 6avril à Istanbul, s'est entretenue peu avant midi avec le chef de la diplomatie italienne, Franco Fratini, pour qu'il transmette de sa part ses condoléances aux familles des victimes et sinistrés, et l'assuré de la sympathie et solidarité de la Grèce dans ces moments dramatiques.

Mme Bakoyannis s'est informé de la situation dans la région du séisme, soulignant à M. Fratini que la Grèce participerait si demandé aux opérations de sauvetage avec l'envoi d'une équipe de spécialistes (EMAK). La ministre a par ailleurs souligné l'intérêt tout spécial de la Grèce, étant donné la présence d'étudiants grecs dans cette région, et avait du reste demandé très rapidement la mise en place de la Cellule de gestion des crises dirigée par l'ambassadeur M. Agathoklis.

De son côté le ministre de l'Intérieur, Procopis Pavlopoulos, a demandé que soient prêts un C-130, 15 sauveteurs d'EMAK et 15 militaires spécialisés dans les catastrophes naturelles.

Le porte-parole du ministère des AE, Georges Koumoutsakos a dès très tôt ce matin, informé qu'à l'heure actuelle, on ne décomptait pas de victimes grecques, les communications restant ouvertes, a-t-il précisé, entre les services de la protection civile grecque et italienne, les autorités consulaires grecques étant mobilisées pour leur part.

Dans une conférence de presse lundi en début d'après-midi, le secrétaire d'Etat aux AE, Théodore Kassimis, a annoncé que trois étudiants grecs (dont les noms ont été donnés) étaient blessés mais sans gravité, et qu'un autre se trouvait sous les décombres mais restant en communication avec les sauveteurs.

Le consul honoraire de Grèce à Ancône s'est déplacé à Pescara où on été hospitalisés les deux étudiants, alors qu'une délégation de l'ambassade et des autorités consulaires ont réussi à parvenir à L'Aquila, malgré de grandes difficultés de circulation.

Cette délégation est chargée de rapatrier les étudiants le souhaitant, et en général de leur fournir des documents si nécessaires et de l'aide matérielle. Il est prévu un car qui les transportera à l'aéroport de Rome où les attendent des vols gratuits des compagnies Aegean et Olympic.

La Grèce, a souligné M. Kassimis, est prête à aider les Grecs et Chypriotes, mais aussi quiconque le demanderait, se félicitant par ailleurs de la rapidité des interventions de la Grèce dans cette situation d'urgence.

Mardi matin, 160 étudiants grecs en Italie étaient rapatriés en Grèce. Les équipes de secours étaient toujours en communication avec l'étudiant grec de 28 ans qui étaient coincé dans les ruines et dont la famille était arrivée sur place et suivait minute par minute les opérations de sauvetage. Deux autres étudiants étaient dégagés des décombres de la résidence durant les opérations de la nuit, mais on craint que plusieurs autres étudiants restent encore coincés sous cette résidence qui s'est écroulée en partie avec le séisme.

D'une magnitude de 6,3 sur l'échelle de Richter, le tremblement de terre a ébranlé les Abruzzes lundi peu après 3h30 locales, s'inscrivant comme le plus meurtrier qu'ai connu l'Italie depuis celui en 1980 en Campanie, dans le sud du pays, qui avait fait 2.735 morts.

i-GR/ANA-MPA

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