Le quartier chic de Kolonaki, au centre d'Athènes, a subi la descente d'une bande d'une quarantaine de motards, en plein midi, vendredi 13 mars, qui s'en est prise aux vitrines de banques et des magasins et aux voitures de luxe à coups de jets de des pierres, des coups de bâtons de bois et des pieds-de-biche et autres objets.
Les magasins des rues Solonos, Skoufa, Voukourestiou, Pindarou et Skoufa ont été les plus touchés.
Le quartier avait connu une vague de violences durant deux semaines en décembre dernier, suite à la mort d'un adolescent lors d'un accrochage avec les policiers dans le quartier voisin d'Exarcheia.
Des tracts ont été laissés sur les lieux demandant la libération d'un "anarchiste", en cours d'être jugé pour le braquage d'une banque.
Après le saccage, la bande de motards s'est retiré dans l'antre de la contestation "anti-pouvoir" d'Athènes, le quartier d'Exarcheia. Pas un seul policier ne s'est opposé au déferlement de la violence et de la casse. Les forces de l'ordre sont arrivé sur les leiux quelques dix minutes plus tard.
Au cours de la soirée du vendredi, des groups continueaient à occuper sporadiquement divers stations du métro.
Des incidents de moindre ampleur ont eu lieu un peu plus tôt à Thessalonique où des jeunes se sont pris aux vitrines des succursales de deux banques.
Au parlement, où le ministre adjoint de l'Intérieur chargé de l'Ordre public, Christos Markogiannakis, était interpellé par un député communiste, à propos des brutalités des forces de police récemment contre un jeune immigré afghan, le ministre a reconnu la situation "explosive" au centre d'Athènes, se référant aux nombreux clandestins et aux foyers de criminalité que sont la prostitution, les drogues, pour affirmer que tous ces problèmes ne peuvent être réglés uniquement par la police "malgré tous les efforts".
Par ailleurs, dans son point de presse, le porte-parole du PASOK, Georges Papaconstantinou, se référant aux actes de vandalisme vendredi à Kolonaki en plein midi, aux mêmes scénarios la veille à Thessalonique, et à la mort d'une jeune femme lors d'un échange de coups de feu après un hold-up, a parlé d'une vague de criminalité sans précédent associée aussi à des attentats terroristes "provoquant un profond sentiment d'insécurité des citoyens".
Le Département d'Etat américain réactualise sa page Internet sur le terrorisme en Grèce
Le Département d'Etat américain a réactualisé sur son site Internet jeudi les informations concernant le terrorisme en Grèce, mettant une nouvelle fois en garde les citoyens américains et le personnel de l'ambassade à Athènes d'éviter certains quartiers d'Athènes, Omonia, Syntagma, et de Thessalonique, place Aristotélous.
Il est relevé dans ce communiqué une intensité actuellement des actes de violence, alors que sont citées les organisations terroristes, "Lutte révolutionnaire" et "Secte de révolutionnaires", et le fait que ces trois dernières années des services d'Etat, des policiers, des industriels grecs et américains ont été la cible de ces organisations, et que tout indique que les auteurs de ces actes ne tiennent pas compte s'il y aura des victimes ou non, le risque étant réel qu'une personne puisse se trouver au mauvais endroit et au mauvais moment.
i-GR/ANA-MPA