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La Commission européenne a publié lundi à Bruxelles ses prévisions sur la situation et les perspectives des économies européennes en 2009 et 2010, l'exécutif de l'UE prévoyant une récession généralisée à l'échelle européenne avec accroissement des déficits et baisse de l'inflation, alors qu'à Athènes, l'ESYE annonçait un recul de 15% du chiffre d'affaires dans l'industrie en novembre.
Concernant la Grèce, la Commission prévoit une croissance positive limite en 2009, contrairement à 11 des 16 pays de la zone euro et 18 des 27 Etats membres qui connaîtront des rythmes négatifs de croissance.
Ainsi, la Grèce devrait enregistrer une croissance de 0,2% en 2009 (contre -1,9% pour la zone euro et -1,8% pour les "27") et de 0,7% en 2010 (contre 0,4% dans la zone euro et 0,5% pour les "27").
Concernant le déficit budgétaire, selon les prévisions de la Commission, le taux était de 3,4% du PIB en 2008 et devrait croître respectivement à 3,7% et 4,2% en 2009 et 2010, en tenant compte que ne sont pas encore connues à ce jour les orientations fondamentales du projet de budget de l'Etat pour 2010. Notons que 9 pays de la zone euro et 17 des "27" satisferont cette année au plafond de 3% inscrit au Pacte de stabilité.
Toujours selon les prévisions de la Commission, la dette publique de la Grèce devrait passer de 94% du PIB en 2008 successivement à 96,2% en 2009 et 98,4% en 2010, alors que pour le taux de chômage les chiffres aux mêmes dates de référence sont de 8,3% en 2008 (7,5% pour la zone euro et 7,0% chez les "27"), 9,0% en 2009 (respectivement 9,3% et 8,7%) et 9,4% en 2010 (10,2% et 9,5%).
Enfin, la Commission table sur une inflation de 4,2% pour la Grèce en 2008 (3,3% et 3,7%), de 2,5% (1,0% et 1,2%) et de 2,7% (1,8% et 1,9%).
Par ailleurs, le ministre de l'Economie et des Finances, Yannis Papathanassiou, a rencontré lundi à Bruxelles le commissaire chargé des Affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia, ainsi que le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker.
M. Papathanassiou a indiqué qu'il présentera la semaine prochaine à la Commission européenne le Programme de stabilité et de croissance actualisé, qui définira très clairement les priorités de notre politique économique, l'adaptation budgétaire progressive et le soutien des groupes les plus faibles de la population par des actions ciblées et le soutien de l'économie réelle.
Le ministre a encore exprimé la conviction que la politique qui est appliquée apportera des résultats positifs et que "nous atteindrons de meilleures prévisions que celles de la Commission pour la Grèce".
A Athènes, le Service des Statistiques (ESYE) a annoncé, lundi, une baisse de 15,4% du chiffre d'affaires dans l'industrie en novembre 2008, en glissement annuel.
i-GR/ANA-MPA