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Après une semaine d'émeutes, les jeunes Grecs toujours dans la rue

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Par iNFO-GRECE,

Les organisations syndicales essaient de maintenir vive la colère des jeunes Grecs, une semaine après la mort d'un adolescent, victime du tir d'un policier à Athènes, et appellent à de nouvelles manifestations tout au long de la semaine, alors que les rassemblements du week-end se sont déroulés dans un calme tendu mais sans incidents notables.

Lundi 15 décembre, l'appel est lancé à des mobilisations dans les municipalités et les quartiers d'Athènes, avec blocage de rues, notamment autour des ministères de l'Education et de la Défense nationale.

Mardi 16, auront lieu des Assemblées générales des coordinations d'élèves, suivies d'initiatives d'information de l'opinion publique, et surtout des parents et des travailleurs, sur les revendications et les luttes des élèves, alors que mercredi 17 une manifestation est organisée à 18h à Omonia à l'appel du Front ouvrier militant (PAME) affilié au KKE. La coordination des élèves a annoncé un rassemblement au même endroit à midi jeudi 18.

De leur côté, les groupes d'étudiants qui animent la mobilisation ont décidé de fermer des facultés jusqu'au 19.12, et de se joindre à la manifestation des lycéens jeudi 18 à Omonia, tout comme à la mobilisation du PAME un jour plus tôt.

Diverses manifestations ont eu lieu ce week-end pour l'anniversaire de la mort du jeune Alexis Grigoropoulos, tué par balle par un policier, il y a une semaine, à Exarchia, un quartier au centre d'Athènes.

Samedi en début d'après-midi, le comité de coordination des étudiants occupant les facultés d'Athènes avait appelé à une manifestation place Syntagma, et en même temps que le "Mouvement anti-pouvoir" se rassemblait au même endroit et annonçait la poursuite de l'occupation de la Faculté de Droit.

Toujours place Syntagma, devant le Parlement, à 19h, un sitting était organisé, alors qu'à 21h diverses organisations de jeunesses se rassemblaient sur la place centrale de Gazi , devant la station de métro "Keramikos", dans une opération d'information et de sensibilisation des jeunes.

Entre temps, de légers incidents ont eu lieu au centre de Thessalonique samedi tôt dans l'après-midi, lors d'une manifestation commune d'élèves, d'étudiants et de membres de groupes de gauche et de mouvements anti-racistes.

Le premier ministre, Costas Caramanlis, devrait reprendre de l'initiative mardi à l'occasion de la réunion du groupe parlementaire de la Nouvelle Démocratie (ND, parti majoritaire) sur le thème de "La crise économique mondiale et ses conséquences".

Dans l'intervalle, ce sont les partis de la gauche qui ont essayé de donner une réponse politique aux émeutes qui ont secoué les grandes villes grecques totu au long de la semaine dernière.

"Le pays a besoin d'urgence de changement", a dit le président du PASOK, Georges Papandréou, s'adressant dimanche au Conseil national du parti, qui se penchait sur les incidences de la crise économique internationale et sur les derniers événements en Grèce.

M. Papandreou, réitérant sa demande d'élections anticipées, a accusé le gouvernement d'ignorer la voix de la société, d'être en décadence et de s'effondrer. "Son temps politique", a-t-il insisté, "est révolu, et sans la confiance du peuple, il reste accroché et traîne le pays dans des aventures". "Assez", a lancé M. Papandreou, "c'est au peuple de donner la solution".

Du côté du Syriza (Coalition de la gauche radicale), son président, Alexis Tsipras, a présenté six propositions qui constituent "des objectifs positifs de changement, qui peuvent unir la grande majorité de notre société et donner une perspective positive de lutte aux citoyens et à la jeunesse".

M. Tsipras a affirmé que "les mobilisations de la jeunesse doivent être victorieuses, conduire à des conquêtes positives", tranchant que ces mobilisations ne peuvent être "diffamées par l'action d'une minorité qui s'adonne à des tactiques destructrices".

Le président du Syriza a estimé que le gouvernement ne souhaite pas une issue positive à la crise et doit donc "quitter les lieux" pour que le pays soit conduit à des élections.

i-GR/ANA-MPA

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