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Déficit et dette publics : lectures divergentes du rapport d'Eurostat entre gouvernement et opposition

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Par iNFO-GRECE,

Les nombreuses réserves émises par l'Office statistique des Communautés européennes (Eurostat) ont alimenté la polémique entre gouvernement et opposition dans l'interprétation des chiffres du déficit et de la dette publics publiés vendredi des "27" pour 2007, qui font état d'une nette amélioration pour la Grèce avec un déficit public de 2,8% du PIB et une dette publique de 94,5% du PIB.

Selon Eurostat, le déficit grec est passé de 7,4% en 2004 à 5,1% en 2005, puis à 2,6% en 2006, alors que la dette publique, toujours pour les mêmes dates, de 98,6% à 98,0% et 95,3%. En 2007, les dépenses publiques ont représenté 43,3% du PIB et les recettes publiques 40,2% du PIB.

Concernant la Grèce, Eurostat précise dans son communiqué qu'il est en train de clarifier en étroite coopération avec les autorités statistiques grecques certaines questions relatives à l'enregistrement des subventions de l'UE en 2006 et 2007, à l'existence d'un écart statistique substantiel de 0,6% du PIB en 2007 et à la couverture insuffisante des données de base en vue de la première estimation du solde budgétaire en 2007 pour ce qui concerne les unités extrabudgétaires, ainsi que les administrations locales et la sécurité sociale.

Commentant les données statistiques communautaires, le ministère de l'Economie et des Finances a précisé dans un communiqué rendu public le jour même que "les réserves d'Eurostat relatives au déficit des administrations publiques de la Grèce en 2007 portent sur des questions techniques. Ces questions sont traitées par l'ESYE (Office national de la Statistique) en étroite coopération avec Eurostat, afin qu'elles aient pu être clarifiées d'ici à septembre".

A l'opposé, le responsable du PASOK pour l'Economie, Louka Katseli, a soutenu que "la politique économique du gouvernement a provoqué une sérieuse déviation budgétaire. Cela est confirmé aujourd'hui, de la façon la plus officielle, par Eurostat. La dette publique, en 2007, est de 2 milliards d'euros supérieure à ce que tablait le gouvernement dans le budget", mettant en cause des "dépenses cachées". "Par conséquent, le vrai déficit budgétaire doit être majoré en conséquence. Selon nos propres estimations, il dépasse la ligne rouge de 3% du PIB", a-t-elle conclu.

-IGR/ANA-MPA

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