En hissant pendant quelques secondes derrière le pupitre du président du comité des JO de Pékin, Liou Tsi, un drapeau où les anneaux olympiques étaient devenus des menottes, un homme de Reporters sans Frontières aura finalement sauvé l'honneur d'une cérémonie sobre et consensuelle pour l'allumage de la flamme olympique qui s'est déroulée samedi au pied de la colline d'Olympie.
L'actrice, Maria Nafpliotou, était la "grande prêtresse" de la cérémonie et le champion olympique de Tae Kwon Do, Alexandre Nicolaidis, le premier porteur de la torche olympique.
Cette dernière parcourra 1,528 kms et arrivera à Athènes, au stade "Kallimarmaro" le 30 mars, après avoir été portée par 605 porteurs de torches.
Un membre de RSF brandit un drapeau aux... menottes olympiques derrière le président du Comité olympique chinois avant d'être interpellé par les services d'ordre
Deux militants de l'association Reporters sans frontières (RSF), ont réussi à se glisser quelques instants derrière le pupitre et à brandir un drapeau où les anneaux olympiques étaient représentés sous forme de menottes, sans toutefois parvenir à interrompre le discours du président du comité d'organisation des JO de Pékin, Liou Tsi.
Une petite action qui, espérons-le, permettra à cette image symbolique d'accompagner le tour du monde de la flamme olympique pour faire lever le vent de liberté à Pékin, nécessaire pour l'arrivée de la flamme. Sinon, ce seront les courants de répression qui l'éteindront en route. La veille de la Fête nationale de l'Indépendance grecque, il ne pouvait avoir meilleur message à envoyer aux Chinois.
RSF, dont le secrétaire général, Robert Ménard, faisait partie des trois manifestants arrêtés par la police grecque, a publié lundi un communiqué où elle souligne que les droits humanitaires sont plus sacrés que la Flamme olympique.
M. Ménard avait été fait dimanche dernier Chevalier de la Légion d'honneur par le président français, Nicolas Sarkozy.
Prêtresses durant la cérémonie d'allumage de la flamme olympique sur le site antique d'Olympie.
Le président de la République hellénique, Carolos Papoulias, le premier ministre, Costas Caramanlis, le président du Comité international Olympique, Jacques Rogge, et des représentants de la classe politique grecque assistaient à la cérémonie, ainsi que des nombreuses personnalités du mouvement olympique, des autorités grecques et chinoises, et des athlètes.
M. Caramanlis, a fait une brève allocution, déclarant que "tous les Grecs souhaitent que le voyage de la flamme olympique à travers le monde permettent d'élargir l'influence des principes de l'Idéal olympique ainsi que le nombre de personnes prêts à les défendre".
Le président du PASOK (parti socialiste), Georgios Papandreou, a fait une déclaration lundi après la cérémonie d'allumage de la flamme Olympique où il souligne que "sur ce site historique d'Olympie, dans ce lieu magnifique, notre flamme nous rappelle la Grèce de la grandeur et de la paix, la Grèce qui assume". M. Papandreou a poursuivi avec des allusions aux incendies qui ont menacé le site et brûlé les alentours l'été dernier.
i-GR/ANA-MPA