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En infligeant à l’AEK sa deuxième défaite successive, le Panathinaïkos a pris le commandement de la Superleague, au terme d’une partie maîtrisée à la beauté sauvage. Les verts sont entrés sur le terrain avec une envie et une volonté énorme et, à force de remporter tous les duels, l’ouverture du score n’a pas tardé. A la 6e minute, Mantzios frappait au but mais Macho repoussait la tentative que Salpiggidis poussait au fond du but de la tête. Loin de se réveiller après ce but, l’AEK continuait à souffrir. Révélateur de cette mauvaise entrée en matière, l’attaquant de poche Salpiggidis arrachait des têtes au géant Dellas. Finalement, un second but venait récompenser les efforts des locaux. Sur une mauvaise relance de Alves, Morris servait Mantzios qui trompait Macho.
Juste avant la pause, l’AEK revenait dans la partie contre le cours du jeu, sans doute de la seule manière dont elle était capable ce soir : sur un coup de pied arrêté. Le coup franc de Rivaldo trouvait la tête de Lyberopoulos (42e). En seconde période, Ferrer relançait son équipe en remplaçant Alves par Blanco. Le jeu s’équilibrait et l’AEK se mettait à y croire, surtout après l’expulsion de Seric (70e). D’autant que Blanco venait juste de rater la cible (68e).
A la 78e, N’Doye s’écroulait à terre et Dellas était expulsé (78e) sans que l’on sache vraiment ce qui s’était passé, aucune caméra n’ayant capté les images d’un événement se situant loin du ballon. Dans les minutes suivantes, N’Doye (80e) et Papadopoulos (81e) manquait le break puis, pendant dix minutes, l’AEK pressait anarchiquement les verts sans obtenir l’égalisation.
Malgré cette défaite, l’AEK demeure seule à la seconde place, Olympiakos s’étant incliné sur le terrain du promu Asteras Tripolis (1-0) sur un but de Filomeno (34e) consécutif à une erreur tragique de Nikopolidis et Djordjevic. Nikopolidis concédait une penalty en deuxième période mais Rogerio manquait la cible (64e). Seule oasis dans le désert footballistique proposé par les piréotes, une action de Mendrinos qui trouvait le poteau. Mais l’Asteras était meilleur ce soir et aurait mérité de transformer un second but par Ioannou (90e). Qu’importe, l’équipe du Péloponnèse remporte son deuxième succès contre un ténor du football grec après avoir déjà battu le Panathinaïkos (1-0 aussi lors de la 4e journée) et avec 6 matches consécutifs sans défaite, vient se replacer dans la course à l'Europe.
A Peristeri avait lieu un autre gros choc de la journée et l’Aris de Bajevic a confirmé tout le bien qu’on pensait de lui, depuis notamment ses réussites européennes (qualification contre le Real Saragosse et victoire 3-0 jeudi dernier face à l’Etoile Rouge Belgrade en poule UEFA). Les thessaloniciens ont rapidement ouvert la marque sur une frappe lointaine de Ronald Garcia (9e), mais les locaux ont répliqué par l’inusable Luciano d’une frappe magnifique sans contrôle (34e). A 36 ans, Luciano est convoité par Olympiakos qui cherche à régler ses problèmes au milieu de terrain face aux défenses regroupées du championnat grec. Une fin de carrière en apothéose pour celui qui a laissé de bons souvenirs aux supporters piréotes qu’il a fréquenté quatre années durant.
En seconde période, Atromitos repart fort et pousse Aris à la faute : Garcia est expulsé (59e). Atromitos décide alors que c’est le meilleur moment pour faire la différence mais se fait punir en contre. Calvo ajuste le gardien mais trouve le poteau. Le brésilien Siston est à la reprise et peut conclure aisément (71e). Au lieu de se replier pour tenir le score, l’Aris a continué à jouer et s’est créé les meilleures occasions, Calvo obligeant Michaïlidis à une énorme parade (74e), Koke plaçant une tête juste à côté (77e) et Siston manquant le cadre à bout portant (82e). L’Aris allait même tenir à 9 après l’expulsion de Calvo (88e), mais Atromitos voyait également Lazanas se faire sortir (90e). Finalement, Aris s’imposait et passait l’Olympiakos pour monter sur le podium.
A Nea Smyrni, le Panionios a réussi un énorme exploit. Mené 0-2 à la 54e minute par Xanthi, le Panionios n’a eu besoin que de dix minutes pour reprendre les rennes de la rencontre. C’est Radzinski qui trompait Kresic sur une ouverture de Poy (9e) pour l’ouverture du score. Le même duo dans le même ordre permettait aux thraciotes de doubler la mise (54e). Mais alors, le Panionios se mettait en route. Djebbour tirait un corner repris de la tête par Pletz (57e). L’algérien transformait ensuite un magnifique coup franc, inscrivant son septième but de la saison, ce qui le place en tête du classement (58e). Enfin, sur contre-attaque, Goundoulakis profitait des errements de la défense xanthiote pour donner le coup de grâce (3-2). Enorme performance donc du Panionios qui se replace à la 5e place du classement. Visiblement, chez les Panthères, on a pris goût à l’Europe.
Les quatre autre matches concernaient les protagonistes au maintien. Heraklis et Larissa se sont quittés sur un nul (1-1), les deux buts ayant été inscrits sur penalty par Emerson pour les locaux (53e) et par Cleyton pour les visiteurs (81e). Larissa pourra regretter d’avoir manqué de réussite, puisque deux de ses actions ont terminé sur le poteau (Fotakis 46e, Cleyton 78e).
Victoire importante pour le PAOK face à Ergotelis dans les dernières minutes sur un but de Salmon (87e). De quoi donner un peu d’air à la mauvaise surprise de ce début de saison. Néanmoins, rien n’est joué car dans le bas de tableau, les choses se sont considérablement resserrées suite à la victoire surprise de Levadiakos en Crète face à l’OFI (1-2). Pourtant Sfakianakis pensait avoir fait le plus difficile en ouvrant la marque en faveur des locaux (69e), mais les promus ont su réagir vite et bien par Sisic (74e) et Zisopoulos (83e) pour arracher une seconde victoire cette saison. Pareillement Kalamaria a récupéré trois points précieux en s’imposant à Veria (0-2) grâce à Bushi (62e) et Perrone (87e).
Au classement, le Pana (19) devance AEK (18), Aris (16) et Olympiakos (15). Le Panionios (14), Atromitos (13) et l’Asteras Tripolis (12) s’accrochent au haut de tableau. On respire côté PAOK et Heraklis (10) mais ensuite, seul le maintien est en ligne de mire pour Xanthi et kalamaria (8), Larissa, OFI et Levadiakos (7). Veria (6) et Ergotelis (5) ferment la marche.
Au classement des buteurs, c’est le néosmyrniote Djebbour avec 7 unités qui a pris la tête sur Kovacevic, mis au repos par Olympiakos et Salpiggidis (Panathinaïkos) en a profité pour le rejoindre avec un total de 6 buts marqués. Blanco (AEK) compte 5 buts. Junior Silva (Ergotelis) et Luciano (Atromitos) ont trouvé 4 fois le chemin des filets. Ce week-end, quelques joueurs grecs se sont illustrés à l’étranger : Amanatidis a encore marqué en faveur de l’Eintracht Francfort qui est ainsi revenu avec le nul de Dortmund (1-1). Il s’agit de son 4e but en Bundesliga cette saison. Gekas n’a pas marqué mais Leverkusen s’est imposé à Wolfsburg (1-2). Le buteur grec, avec 6 unités, reste toujours en course pour conserver son titre de meilleur buteur, puisqu’il ne pointe qu’à 3 buts du leader, Toni (Bayern Munich). A Chypre, Nikos Machlas s’est encore mis en évidence avec un doublé, les deux premiers buts de l’APOEL sur le terrain d’Alki (0-4). Avec 8 buts inscrits, l’ancien attaquant de la Nationale, trône en tête du classement des buteurs.
La semaine prochaine, le championnat fera relâche en raison des rencontres éliminatoires de l’Euro 2008. L’équipe du roi Otto, déjà qualifiée pour aller défendre son titre sur les terres helvètes et autrichiennes, affrontera pour le plaisir, la sélection de Malte, le samedi 17 novembre, à l’OAKA avant de s’envoler pour Budapest ou elle affrontera la Hongrie, le mercredi 21 novembre. L’occasion pour Rehhagel de se livrer à quelques essais dans l’optique de la phase finale.
i-GR/Orpheas Visvikis