C'est en la cathédrale de St Stéphane que les Grecs et Chypriotes de Paris ont suivi la célébration de la fête nationale du 28 octobre par le métropolite Mgr Emmanuel en présence des autorités diplomatiques et les représentants communautaires. En Grèce, villes et villages étaient rythmés par les traditionnels défilés des étudiants, tandis que Thessalonique accueillait le défilé militaire, le premier ministre saisissant l'occasion de cet anniversaire de la résistance héroïque de la Grèce à l'invasion italo-allemande lors de la deuxième guerre mondiale pour appeler les pays voisins au respect du droit international.
A Paris, les festivités se clôtureront après les vacances de la Toussaint, dimanche 4 novembre, avec la traditionnelle fête des écoliers et de la communauté, tandis que ce matin, à la fin de la messe de St Stéphane, l'ambassadeur de Grèce en France, Dimitris Paraskevopoulos, a salué la nombreuse assistance rappelant le sens de la commémoration aux nouvelles générations. "Notre foi en la victoire, traduisait avant tout notre besoin vital de la liberté", a dit M. Paraskevopoulos.
En Grèce, Athènes et Thessalonique ont été les principaux centres de festivités avec leurs défilés respectifs, militaire et estudiantin.
Le premier ministre, qui a suivi vendredi la messe solennelle en l'église de Saint-Dimitri à Thessalonique, saint protecteur de la ville dont elle célébrait le nom, a appelé, à l'occasion, les pays voisins au respect du droit international et des conditions d'adhésion à l'OTAN et à l'UE. Etaient notamment visés, Skopje et Ankara.
"La Grèce, aujourd'hui, est un exemple pour ses voisins et leur guide dans les structures euro-atlantiques", a dit le premier ministre. "Si réellement, ils répondent à ce qui est demandé pour tous les pays candidats", a-t-il poursuivi, "s'ils montrent un plein respect des principes du droit international, de bon voisinage, coopérant avec sincérité et évitant les provocations, alors la Grèce sera pour eux un allié et partenaire constant et fidèle".
Dans son message pour la Fête nationale célébrant le "Non" grec à l'ultimatum italien en 1940, M. Caramanlis a, par ailleurs, noté que "la commémoration du 28 octobre 1940 reste toujours d'actualité, pour nous rappeler notre devoir de continuer sans relâche notre combat pour protéger l'indépendance nationale et notre crédibilité, et revaloriser perpétuellement notre démocratie".
Pour sa part, le président du PASOK (socialistes), première formation de l'opposition, Georges Papandréou, a mis l'accent sur l'importance des mots "liberté" et "patrie", parlant de "libération des forces créatrices" dans un monde de grands changements, alors que le KKE (communistes) et le Synaspismos (gauche radicale), dans leurs messages, retenaient pour l'un l'importance de mieux faire connaître le rôle des forces de résistance et du parti, l'autre la source d'inspiration que doit être cette journée pour les jeunes en particulier.
i-GR/ANA-MPA