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Emotion et ferveur au concert de Farantouri à Paris

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Par iNFO-GRECE,

Des centaines des Parisiens, Grecs ou Français, ont assisté dimanche 3 juin au concert de Maria Farantouri dans le sympathique théâtre du Gymnase sur les Grands Boulevards. Accompagnée de Irina Valentinova au piano et de Yorgos Kaloudis au violoncelle et à la lyre crétoise, Maria Farantouri a interprété des chansons de la dernière œuvre de Mikis Theodorakis, Odysseia, et autres chansons connues du compositeur grec, tandis qu'à la deuxième partie on a entendu des chansons de Manos Hadjidakis pour terminer avec les rythmes festifs des chants traditionnels grecs.

"C'était très émouvant. Le public a participé, il a chanté et sa satisfaction était évidente. Mais ce qui m'a le plus surprise c'est que c'est que ce n'était pas un public qui est venu par nostalgie pour mes anciennes chansons et passages en France. J'ai aperçu beaucoup de personnes d'âge jeune ; d'où venaient-ils ? Où est-ce qu'ils ont appris la tenue du concert ? Cela est très important pour moi, bien sûr, mais aussi très encourageant pour la présence de la chanson grecque à l'étranger", a dit après le concert Maria Farantouri.

Une émotion partagée par le public à en croire les premiers commentaires laissés sur les forums d'iNFO-GRECE d'où nous avons emprunté le titre de l'article.


Paris by night pour Irina Valentinova

Quant aux musiciens, pour Yorgos Kaloudis c'était sa deuxième fois qu'il jouait à Paris. La précédente c'était l'année dernière lors d'une manifestation à l'Unesco où il accompagnait Alkinoos Ioannidis. "Aujourd'hui c'était très différent", commente-t-il, avec encore vivantes dans sa tête, les images d'un public enthousiaste au son de sa lyre, notamment dans la deuxième partie du concert. Mais c'était un public déjà conquis avec les mélodies du violoncelle dès la première partie. Enfin, Irina Valentinova, la pianiste russe adoptée par la Grèce, que le public voyait pour la première fois à Paris, a administré la preuve d'une extrême maîtrise non seulement du piano mais aussi des subtilités d'une musique grecque dont elle est désormais un acteur incontournable. "Fantastique !" c'est-elle écriée dans ses premières impressions à la sortie du concert. Et un peu plus tard dans la soirée, de nouveau "katapliktiko!" mais cette fois pour la ville-lumière qu'elle découvrait lors d'une virée offerte par les organisateurs dans les rues de la capitale française aux petites heures du lundi.

Le public est arrivé tôt au théâtre formant rapidement des files d'attente compactes, donnant même lieu à quelques bousculades devant les caisses du théâtre pour les quelques billets qui restaient à la vente. Pour la première fois, un concert grec à Paris a bénéficié d'un tel réseau de distribution, où l'on pouvait trouver des billets pas seulement dans habituels magasins de disques, mais aussi dans la plupart des grands magasins comme les Galeries Lafayette, BHV, etc., ainsi que dans les grades surfaces de province. Même un site spécifique en français dédié à la présentation du concert avait été créé. (http://cocnertfarantouri.info-grece.com). Des nouvelles méthodes dues à la présence dynamique dans la coproduction du portail francophone de la Grèce, iNFO-GRECE, pour qui s'était la première participation dans l'organisation d'un spectacle en France.

Pour le fondateur d'iNFO-GRECE, Athanassios Evanghelou, il ne fait aucun doute que cette première fut un succès. "Je voulais que l'on découvre rapidement en France le nouveau travail de Mikis Theodorakis. Il n'est pas normal que dans l'Europe d'aujourd'hui, à trois heures d'avion d'Athènes, on attende plusieurs années pour voir les artistes grecs avec des répertoires figés sur des succès d'il y a trente ans", dit-il.

"Je suis plus que satisfait du travail accompli en l'espace d'à peine quatre semaines. Nous avons eu quelques soucis organisationnels, notamment un important retard dans le démarrage du concert mais qui était dû au retard pris par les spectacles qui nous précédaient dans la salle. Mais l'essentiel a été fait et le public est sorti ravi de la prestation de Maria. On aurait pu attendre de trouver des subventions, de convaincre les ministères, etc., mais je préfère me fier à mes principes et dire que c'est à l'Etat de suivre le timing de l'initiative privée, pas au privé d'être suspendu au calendrier de l'Etat. Pour l'instant ce n'est pas le cas, mais je ne désespère pas qu'à Athènes, les responsables politiques comprennent un jour cet impératif. La présence dans la salle de notre ambassadeur, M. Paraskevopoulos, et du Consul Général, M. Pazios, que je remercie à l'occasion, est encourageante et nous honore tout autant qu'elle honore notre artiste", conclut M. Evanghelou qui confirme son intention de renouveler l'expérience. "C'est un coup d'essai. Mon souhait est d'organiser au moins un concert par saison ; puis, j'aimerai faire une tournée avec Maria en province. Elle en a tellement envie et je suis sûr qu'elle y compte de nombreux amis".

i-GR

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