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Déficits excessifs : la Grèce soulagée par la levée de la procédure communautaire

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Par iNFO-GRECE,

"Aujourd'hui, c'est un grand jour pour la politique économique grecque", a affirmé le ministre de l'Economie et des Finances, Georgios Alogoskoufis, commentant depuis Paris pour la presse la proposition de la Commission européenne au Conseil pour la levée de la procédure de déficit excessif contre la Grèce, tout en soulignant qu'il sera nécessaire de persévérer dans les réformes économiques.

M. Alogoskoufis, qui participait cette semaine dans la capitale française à la session ministérielle annuelle de l'OCDE, a souligné que cette décision vient conforter le bien-fondé des efforts du gouvernement mais aussi de tout le peuple grec pour réduire le déficit public des niveaux très élevés atteints en 2004, retenant en premier lieu du constat de l'exécutif de l'UE le fait que cette réduction du déficit est "durable et crédible".

"Nous devons continuer", a poursuivi le ministre, "afin que nous soyons conduits dans les années à venir à des budgets équilibrés, comme en ont le devoir tous les pays de l'UE. Continuer d'une façon qui associe croissance et renforcement de l'Etat social, le règlement du grave problème de l'emploi. Avec des réformes importantes qui doivent être conduites dans l'ensemble du secteur public pour avoir une économie grecque compétitive et forte", a-t-il dit.

Concernant des travaux de la session ministérielle de l'OCDE, M. Alogoskoufis a expliqué dans ses interventions le rôle que doivent jouer les pays de l'Europe du Sud-Est. "Nous avons soutenu", a-t-il déclaré, "que ces pays doivent jouer un rôle accru dans les procédures de l'OCDE mais aussi dans l'économie mondiale. Les décisions concernant l'élargissement de l'OCDE contribueront aussi dans cette voie".

La Grèce "soutient aussi une plus juste répartition du poids du financement de l'Organisation. Nous soutenons l'entrée de la Russie, ainsi que du Chili, d'Israël, de l'Estonie et de la Slovénie. Nous avons salué d'emblée la participation accrue de l'Asie du Sud-Est et de l'Amérique latine. Toutefois, nous souhaitons un traitement analogue pour l'Europe du Sud-Est qui se développe en une des régions les plus dynamiques de l'"économie européenne et mondiale".

Interrogé en outre sur l'investiture dans la matinée de Nicolas Sarkozy comme 6e président de la Ve République en France, M. Alogoskoufis a parlé "d'un grand jour pour la France qui acquiert un nouveau président, lequel a un programme précis pour s'attaquer aux problèmes du pays. Tout son parcours dans le passé, mais aussi son caractère, son dynamisme et le programme qui a été plébiscité par la majorité du peuple français, garantissent un nouveau jour pour la France".

Caramanlis : La décision de la Commission montre la justesse et l'efficacité de notre politique économique

Le premier ministre, Costas Caramanlis, a affirmé mercredi que "la décision de la Commission au sujet de la sortie de la Grèce de la procédure de déficit excessif prouve la justesse et l'efficacité de notre politique économique et constitue une évolution déterminante pour la marche du pays vers une convergence réelle", tout en soulignant encore une fois que "l'UE a confirmé, sans aucun doute possible, l'efficacité de la politique économique que nous avons adopté il y a trois et demi et que nous appliquons avec décision et responsabilité".

Selon M. Caramanlis, "la Grèce est entrée dans la procédure de déficit excessif en raison de l'irresponsabilité des gouvernements du PASOK et, à présent, elle en sort parce qu'elle le mérite, qu'elle a atteint ses objectifs et réalisé de grands progrès dans la voie de la stabilité budgétaire de sorte à garantir que ce nous avons réalisé sera durable".

Il a encore mis l'accent sur le fait que "grâce à la politique suivie par le gouvernement, le déficit budgétaire à été réduit de 7,8% du PIB à 2,6% en trois années et demies et, pour la première fois, depuis l'adhésion de la Grèce à la zone euro, le déficit a fluctué à un niveau inférieur aux limites posées par l'UE pour ses membres. Ce succès important est le résultat des réformes appliquées en économie : la réduction du gaspillage public, une répression plus efficace de la fraude fiscale, la réduction des coéfficients fiscaux pour les ménages et les entreprises, les dénationalisations, la nouvelle loi d'investissement ainsi que l'absorption rapide et la valorisation efficace des ressources du CCA".

"Tout cela est important et satisfaisant, mais nous ne sommes pas au bout du chemin et le nouvel objectif pour 2010 est d'obtenir des budgets équilibrés", a-t-il encore affirmé tout en soulignant que "les réformes se poursuivront pour renforcer la compétitivité de l'économie et réduire le chômage, pour que nous puissions avoir un Etat social plus juste et plus efficace".

M. Caramanlis a conclu en affirmant que "l'assainissement budgétaire nous permet progressivement mais fermement de centrer nos actions sur la poursuite de l'amélioration du niveau de vie des citoyens, notamment des plus démunis, il nous permet de libérer des fonds plus importants pour des politiques contre la pauvreté et l'exclusion sociale, pour l'éducation et la santé, pour l'emploi, l'hygiène et la sécurité sur les lieux de travail, pour l'environnement et la qualité de vie de tous. Nous visons en permanence à construire une Grèce réellement forte, une société de cohésion, de solidarité et d'humanité".

Toutefois, la décision de la Commission de mettre fin à la procédure de déficit excessif pour la Grèce n'a pas levé pour autant le pessimisme de la gauche. "Le peuple continuera à se trouver sous le contrôle de la politique anti-populaire, et, par conséquent, n'a aucune raison de fêter la décision de la Commission", a souligné le KKE (parti communiste) en réponse aux déclarations du premier ministre, Costas Caramanlis.

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