Le directeur exécutif de Emporiki Bank, Antoine Crontiras, a ébauché le projet du groupe de regagner sa place parmi les grands du marché bancaire grec, avec le soutien de la maison mère, le Crédit Agricole. Bel euphémisme pour signifier la pression du géant français qui avec ses autres compatriotes du secteur a flairé le filon des Balkans où les banques françaises font une entrée dynamique, souvent avec leurs filiales grecques en guise de cheval de Troie, à l'image de la Société Générale qui lancé vendredi une OPA sur la 4e banque du FYROM.
Dans sa première conférence de presse, M. Crontiras a présenté les résultats de l'application du programme de restructuration de Emporiki qui doit s'achever en trois étapes, puisque ventilé sur 100 jours (stade déjà révolu), 500 jours et 1.500 jours, ainsi que du programme spécial de redressement de la rentabilité des agences. Notons que Emporiki doit présenter son plan opérationnel quinquennal le 27 avril.
De son côté, le président du conseil d'administration, Jean-Frédéric de Leusse, a assuré que le Crédit Agricole soutiendra pleinement les filiales de Emporiki dans les Balkans (Albanie, Bulgarie, Roumanie) et à Chypre, afin d'assurer leur développement.
Enfin, M. Crontiras a annoncé la signature le jour même du contrat de vente de la filiale assurances Phoenix Metrolife Emporiki au groupe français Groupama International pour un montant total de 95 millions d'euros, voyant dans cette transaction "un événement majeur pour l'assainissement de la branche des assurances en Grèce mais aussi pour les employés qui intègrent un groupe d'assurances puissant".
L'autre français sur la place, la Société Générale, n'est pas resté inactif cette semaine. Un communiqué de la banque française publié par la presse de Skopje vendredi relate le lancement d'une offre publique d'achat de 100% des actions de la banque "Ochridska Banka" en FYROM, pour un prix de 43 millions d'euros.
Le communiqué précise encore que "Ohridska Banka" est la 4e banque en FYROM, avec un actif chiffré à 143 millions d'euros fin 2006. Un accord de principe pour le rachat de 53% du capital social existerait entre les deux banques mais les concertations ayant duré relativement longtemps, la banque française a décidé d'accélerer le cours des choses.
En FYROM, les banques étrangères sont représentées par la Banque Nationale de Grèce (BNG), qui a acquis Stopanska Bank, la plus importante des banques dans ce pays, par la Slovène Nova Ljubljanska Banka, en expansion constante de son réseau, et par la banque turque Zirat Bank.
i-GR/ANA-MPA