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Olympiakos - Panathinaïkos : le Pana l'emporte dans le money time

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Par iNFO-GRECE,

En s'imposant 0-1 au stade Karaïskaki pour la première fois depuis 1995, le Panathinaïkos a largement sauvé sa saison. Grand favori à la conquête de la Coupe (malgré le nul 0-0 concédé à domicile face à Xanthi en demi-finale aller), double vainqueur de son éternel rival en championnat (1-0 et 1-0), auteur d'un cinglant 1-4 sur le terrain de l'AEK, il est clair que le Panathinaïkos s'est déjà fait pardonner la probable perte du titre pour la troisième année consécutive.

Le derby aura été assez médiocre qualitativement, avec peu d'occasions de but, mais une fin de match animée. En première période, Olympiakos monopolisait stérilement le ballon. Le premier tir dangereux était signé Iwanschitz mais Nikopolidis bloquait sans mal (24e). La réponse était immédiate : Embédé ratait sa relance en jouant sur Castillo qui s'avançait au but et était coupé magnifiquement par Goumas (25e). En fin de première période, Olympiakos passait tout près de l'ouverture du score suite à une superbe action collective que Castillo ne pouvait conclure en raison d'une bonne intervention d'Embédé (35e), puis sur une frappe de Maric que Embédé relâchait avant que les défenseurs verts ne dégagent en catastrophe (41e). A la pause, le 0-0 était malheureusement logique et le spectacle de piétre qualité.

En début de seconde période, Olympiakos tentait de mettre le feu aux poudres mais n'y parvenait pas, le Pana défendant bien le dernier carré. Embédé arrêtait sans inquiétude un tir de Castillo (53e) puis un de Rivaldo (55e). Le match s'équilibrait et sur une contre-attaque, Anatolakis déséquilibrait Papadopoulos dans la surface de réparation. Kasnaferis n'accordait pas un penalty pourtant relativement clair, sans doute trompé par l'exagération avec laquelle Papadopoulos était tombé à terre (60e). Castillo frappait à nouveau et il fallait deux temps à Embédé pour se saisir du ballon (62e).

Les minutes s'égrenaient et le scénario demeurait identique : des Piréotes dominateurs et des verts prudents et bien câlés dans leurs bases. Alors qu'on semblait se diriger vers un 0-0, le match prenait enfin feu dans les vingt dernières minutes avec d'excellentes occasions. A la 72e, Okkas centrait d'un retourné acrobatique pour Castillo qui, seul face à Embédé, ratait son lob qui passait au-dessus de la barre. Dans la minute suivante, un superbe centre de Nilsson était repris d'une puissante volée par Iwanschitz au deuxième poteau, mais la classe de Nikopolidis parlait. A la 75e, un centre de Djordjevic était repris violemment de la tête par Borja, mais le ballon rebondissait au ras du poteau droit d'un Embédé hors de position. A la 76e, Olympiakos se créait la meilleure occasion de la partie. Une tête à bout portant de Stoltidis était repoussée d'un arrêt réflexe par Embédé. A la reprise, Borja écrasait son tir, mais Stoltidis était là pour conclure la tentative qui échouait une nouvelle fois sur Embédé, pourtant à terre. Torosidis avait une troisième chance de marquer, mais Embédé s'interposait encore. A la 82e, Nikopolidis s'y reprenait à deux fois pour arrêter un tir d'Iwanschitz.

Finalement, le 0-0 avait failli se transformer en score fleuve en l'espace de quelques minutes mais, à la grâce de leurs gardiens, les deux ennemis séculaires en étaient restés à un score vierge. Alors que le rythme était retombé après une dizaine de minutes complètement folles, le Pana allait marquer contre le cours du jeu. Sur une longue balle en avant, Anatolakis maîtrisait tranquillement la balle, mais au lieu de ne prendre aucun risque, il essayait d'effacer Salpiggidis qui lui chippait le ballon et servait plein axe son compère Papadopoulos. L'attaquant des verts trompait sans mal Nikopolidis en face à face et donnait une grande victoire aux siens. Après 11 saisons, le Pana réussissait enfin à gagner les deux derbies contre Olympiakos. Munoz pouvait se féliciter dans les vestiaires. La méthode de l'entraîneur espagnol est en train de donner ses premiers très bons résultats. 

Autre grand moment du match : la sortie de Ninis à la 77e minute sous les applaudissements du public. Le jeune homme n'aura pas marqué le match de son empreinte, mais son comportement fair-play, ses poignées de mains franches avec le sourire à Rivaldo ou Anatolakis après qu'ils aient commis une faute à son encontre auront marqué l'esprit des bouillonnants supporters piréotes.

Dans les autres matches, l'AEK a battu Aris (3-1), OFI a crée la surprise à l'Alkazar (1-2 sur le terrain de Larissa), Kalamaria a enfoncé Heraklis au Kavtantzogleio sur un but de Buxhi en fin de rencontre (0-1). Plus conforme à la logique, Xanthi est allé battre la cadavérique Ionikos à Neapoli (0-2) et Ergotelis a battu Atromitos en Crète (1-0). Le PAOK a déçu à Kerkyra (0-0), enfin, le Panionios a battu Aigaleo à l'extérieur (0-2).

Au classement après 24 journées, Olympiakos (59) est favori au titre. Panathinaïkos (51) et AEK (49) vont se disputer la place en tour préliminaire de Ligue des Champions. Aris, OFI, PAOK (33), Panionios (32), Larissa (31), Ergotelis, Atromitos et Xanthi (30) sont en ballotage favorable pour les deux places restantes en coupe UEFA. Kalamaria (28), Kerkyra et Aigaleo (27) cherchent à éviter la 14e place synonyme de rétrogradation. Enfin, pour Heraklis (22), ce sera très compliqué, alors que pour Ionikos, c'est déjà fini (4). Lyberopoulos rejoint Rivaldo et Salpiggidis en tête du classement des buteurs (13 unités).

i-GR/OV

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