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Le derby des dauphins : 22e journée de Super League

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Par iNFO-GRECE,

Vaincus par les clubs français en 1/16e de finale aller de la Coupe de l’UEFA (AEK 0-2 à l’OAKA par le PSG, Panathinaïkos 3-1 à Lens), les deux derniers représentants hellènes en Europe se retrouvaient ce week-end pour le derby athénien. A la clef, une position de dauphin d’Olympiakos conduisant en Ligue des Champions.

Il n’y aura pas eu de match. Comme ces dernières semaines, AEK aura beaucoup déçu. Incapable de relever le défi technico-tactique des verts, l’AEK s’est effondré face à un Panathinaïkos en grande forme, appliqué, talentueux, à l’image de sa nouvelle étoile, élu homme du match, le jeune Ninis, pas même âgé de 17 ans qu’iNFO-GRECE vous avait présenté le mois dernier.

D’entrée de jeu, le Panathinaïkos s’installait dans le camp adverse. Sur le premier corner à droite, Ninis trouvait Goumas au point de penalty. Le défenseur du Trèfle sautait plus haut que tout le monde et catapultait le ballon de la tête dans la lucarne droite de Sorrentino (3e). Ninis enchaînait par une série de crochets aux abords de la surface, concluant par un tir du gauche que Sorrentino boxait en corner. Iwanschitz se chargeait de la sentence. Au cœur de la surface, la défense d’AEK se dégageait comme elle pouvait. A la retombée du ballon, Ninis reprenait de demi-volée du droit et doublait la mise avec l’aide du poteau droit. Un but magnifique qui donnait deux buts d’avance au Pana après seulement 8 minutes de jeu.

Le Panathinaïkos ne relâchait pas son emprise et ajoutait un troisième but par Salpiggidis, encore plus beau que le précédent. A 20 mètres, Salpiggidis reprenait de demi-volée un ballon très excentré à droite en plein dans la première lucarne. 24 minutes de jeu et 0-3 : c’en était assez pour les supporters de l’Union qui entamaient des chants ironiques à l’égard du président Nikolaïdis.

L’AEK n’était plus là ! Le Pana quadrillait le terrain et développait des offensives toujours plus convaincantes, passant tout près du quatrième but par Papadopoulos qui ratait le cadre face au but vide (27e). En seconde période, le rythme tombait, mais seuls les verts étaient dangereux. Ninis (57e) et Goumas (64e) n’en profitaient pas. Finalement, le 4e but arrivait à la 66e sur une lointaine ouverture de Ninis pour Iwanschitz qui effaçait Papastathopoulos d’un crochet dans la surface et trompait aisément Sorrentino (0-4).

Les fumigènes pleuvaient et l’arbitre menaçait d’arrêter le match, mais finalement la partie se poursuivait dans une ambiance lourde, la moitié des supporters de l’AEK acclamant Nikolaïdis, l’autre le conspuant. Sur le terrain, le Panathinaïkos se régalait et manquait une série de buts tout fait face à un adversaire à la dérive : Leontiou (78e) puis Tziolis (79e) sur un centre-tir vicieux, manquait d’ajouter un cinquième but.

Dans les dix dernières minutes, l’AEK sauvait l’honneur par Kapetanos qui passait en force et trompait Embédé, lequel détournait le ballon dans ses buts (89e). Dans les arrêts de jeu, Ninis éclaboussait une fois de plus le match de son talent, en dribblant trois adversaires avant de tirer à côté (90e) puis en servant Iwanschitz sur un plateau (90 1e). Le match s’achevait sur ce score de 1-4 pour le Panathinaïkos, permettant aux hommes de Munoz de repasser devant ceux de Serra Ferrer, et de prendre une option sur la qualification en Ligue des Champions. Lors de la conférence de presse, Ivic, le directeur sportif de l’AEK, donnait sa démission, tandis que Nikolaïdis félicitait l’adversaire avec fair-play. A l’annonce de l’addition (trois policiers blessés), Nikolaïdis affirmait que « tant qu’il y aura de la violence à l’AEK et dans nos tribunes, je demeurerai à la présidence.»

Toujours est-il que le Panathinaïkos s’est réconcilié avec ses supporters, s’est assuré une grosse affluence pour le match retour face à Lens, et espère désormais finir l’année en trombe avec une possible victoire en coupe de Grèce, une qualification face à Lens en UEFA et une deuxième place en championnat qui le qualifierait pour la Ligue des Champions. Pour l’AEK, en revanche, cette saison est déjà un échec.

Dans le même temps, Olympiakos a fait le spectacle face à Atromitos (4-1) et a pris sa revanche du match aller (0-1). Avec une fois de plus, un très bon Torosidis, les piréotes se sont fait plaisir en multipliant les occasions de buts, en transformant quatre par Borja (26e), Rivaldo (35e), Castillo (48e) et Pappas (90e). Atromitos a sauvé l’honneur par Luciano (52e sp). Le vétéran brésilien fêtait d’ailleurs son retour au Karaïskaki par un accueil hors du commun, le public l’acclamant à chacun de ses gestes, après qu’une plaquette lui eût été remise en début de soirée par le président Kokkalis. Des gestes qui sont allés droit au cœur de l’ancien « gavros » et l’ont ému aux larmes. Seule ombre au tableau, l’expulsion de Castillo qui risque de rater le derby contre la Pana dans quinze jours. Grâce à cette victoire aisée, Olympiakos trône en tête du championnat avec 11 pts d’avance sur le Panathinaïkos et 13 sur l’AEK.

A Salonique aussi, on vibrait sur le rythme du derby. PAOK a battu Aris (1-0) sur un but de Melissis (22e). Le PAOK se sera montré meilleur que son adversaire mais aurait tout aussi bien pu concéder le nul sans un penalty arrêté par son gardien Fernandez sur une tentative de Papadopoulos (55e). Le PAOK remonte à la quatrième place du classement.

Dans les autres matches, OFI continue sur sa lancée en battant Kalamaria 2-0 grâce à Wellington (5e) et Ofori-Quaye (72e), retour gagnant pour Larissa à l’Alkazar face à Panionios (1-0), sur un but de Anchue (83e), après que les visiteurs aient raté un penalty par Djibbour (60e), bon nul de Xanthi à Kerkyra (0-0), défaite catasatrophe pour Heraklis à domicile face à Ergotelis (0-1) sur un but de Boudimir (85e). Enfin, facile victoire d’Aigaleo sur la lanterne rouge Ionikos (3-1) grâce à Koumortzi (22e), Nikolopoulos (39e sp) et Psomas (90e) contre un but de Kendall (73e).

Au classement après 22 journées, Olympiakos (56), Panathinaïkos (45) et AEK (43) composent l’habituel trio de tête, tandis que le PAOK (32) prend un avance sur Aris et OFI (30). En queue de classement Kalamaria (25) et Heraklis (22) sont en situation délicate, le maintien se situant à 26 pts. Ionikos (4) est déjà condamné à la Nationale B. Cinq buteurs comptent désormais un bilan à deux unités : Rivaldo et Salpiggidis (13), Lyberopoulos et Miecel (12) et Castillo (10).

A l’étranger, Charisteas a encore marqué pour le Feyenoord lors de la victoire contre Utrecht (2-0), tandis que Gekas a transformé un doublé (3e et 10e minute) pour Bochum à Bielefeld (1-3), permettant à son équipe de sortir de la zone de relégation. Avec 9 buts en Bundesliga, Gekas figure en 6e position au classement des buteurs et est dros et déjà une des révélations du championnat allemand.

Prochains rendez-vous football, en cours de semaine, pour le compte de la Coupe de l’UEFA. Jeudi 22 février, l’AEK viendra tenter l’impossible à Paris, tandis que la Panathinaïkos essaiera de combler son retard face à Lens, dans un OAKA qui s'annonce surchauffé.

i-GR/Orphée Visvikis

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