Le premier ministre, Costas Caramanlis, a affirmé mercredi, lors de la réunion du groupe parlementaire de la Nouvelle Démocratie (ND), qui coïncide avec le 32e anniversaire de la fondation du parti, sa détermination à la poursuite des réformes dans l'enseignement, tout en soulignant qu'il ne cèdera pas à l'attrait du populisme en distribuant des allocations que l'économie nationale ne peut supporter et qui la conduirait dans une nouvelle impasse.
M. Caramanlis, qui a donné parallèlement la ligne politique de son gouvernement, a affirmé que la ND est "le parti qui a, de par son élection, renforcé l'unité et l'unanimité des Grecs, le parti qui défend des valeurs et des principes modernes, une force politique pionnière au sein de la société grecque", tout en reconnaissant "que tout ceci implique des responsabilités, des obligations, des exigences vis-à-vis de chacun de nous, de tous les membres du gouvernement, du groupe parlementaire, de tous ceux qui ont des postes à responsabilité politique" et que "des écarts ne sont permis en aucune circonstance et à aucun niveau". "Soyons clairs et inflexibles là-dessus", a-t-il tranché.
Le premier ministre a ensuite parlé de la réforme des universités et déclaré que des changements sont nécessaires pour qu'elles deviennent compétitives et appliquent ce qui existe déjà dans les autres pays, soulignant que "nous voulons des diplômes de valeur qui garantissent l'accès au marché du travail et un environnement sûr pour les jeunes" et assurant en ce sens qu'un large dialogue est engagé au sein de la commission parlementaire compétente et que le gouvernement est ouvert à toute nouvelle proposition.
M. Caramanlis n'a pas manqué de faire référence aussi au blocage actuel dans le secteur de l'éducation en stigmatisant "ceux qui refusent les changements, le dialogue et qui, en demandant que ce dernier reprenne à zéro, veulent en fait que rien ne soit entrepris, que rien ne change" or, a-t-il signifié, "le besoin de changement n'est pas négociable".
M. Caramanlis a fait ensuite référence aux prochaines élections locales, municipales et préfectorales, et mentionné que les positions du parti sont connues et engagent tous ses candidats, l'objectif étant de servir l'intérêt des collectivités locales et leur développement dans chaque ville et dans chaque région, en écartant la notion des "deux Grèce", l'Etat central et la province.
La corruption a également été évoquée par le premier ministre qui a rappelé avec emphase qu'"aucun comportement répréhensible ne sera toléré, il n'y aura d'indulgence pour personne, quelle qu'elle soit et d'où qu'elle vienne", et a cité les mesures gouvernementales de soutien à la lutte contre la corruption, telles que l'élaboration de plans d'occupation des sols et d'urbanisme, la révision de la procédure des marchés publics de fourniture, la simplification de l'obtention des licences de création d'entreprises, le renforcement du contrôle sur "les déclarations sur la fortune" des hauts fonctionnaires et, enfin, la révision des dispositions constitutionnelles afin d'y inscrire le principe de la transparence dans les affaires de l'Etat.
M. Caramanlis est revenu enfin sur le pré-projet de budget dans lequel le gouvernement applique avec constance et efficacité les réformes entreprises et notamment dans le domaine de la fiscalité, avec la baisse de l'imposition des personnes physiques.
Le premier ministre est revenu enfin sur l'anniversaire de la fondation du parti (le 4 octobre 1974) au début de son discours, en rendant hommage à son fondateur, Constantin Caramanlis, puis aux autres hommes politiques qui ont marqué le parti, dont Georgios Rallis, Evangelos Averof, Constantin Mitsotakis et Miltiadis Evert.
i-GR/ANA-MPA