Aller au contenu principal

Bartholomé 1er appelle à ménager les relations entre le christianisme et l’Islam

Profile picture for user iNFO-GRECE
Par iNFO-GRECE,

Le patriarche œcuménique de Constantinople, Vartholomeos I, a déclaré être « profondément attristé par ce qui se passe actuellement dans les relations entre le christianisme et l’Islam », a indiqué samedi un communiqué de presse du Phanar. Bartolomé réagissait suite aux récents propos sur l'Islam tenus par le pape Benoît XVI lors de son voyage en Allemagne la semaine dernière qui ont déclenché la colère en Turquie et dans le monde musulman.


« Au moment où l’humanité se trouve aux prises avec de tels dangers, alors qu’elle a entre-temps de telles opportunités de coopération et partage les mêmes valeurs, en particulier en ce qui concerne les trois religions monothéistes, il est indispensable d’éviter des situations pouvant heurter les croyances des autres afin de ne pas causer des mécontentements, et rechercher au contraire l’attention et la sensibilité nécessaire de manière résolue », ajoute le communiqué de Patriarcat.

« Le dialogue aujourd’hui est plus important, plus bénéfique et nécessaire que par le passé. En cela, notre but et seule direction est un dialogue sincère basé sur la tolérance », conclut le communiqué.

Le pape Benoit XVI, qui doit se rendre en Turquie du 28 au 30 novembre à l’invitation du gouvernement turc et du Patriarcat œcuménique, renouant ainsi les relations avec l’institution orthodoxe qui avaient été rompues en 2000 sur fond de dispute de l’autorité sur les églises orientales d’obédience catholique mais de rite orthodoxe, le Phanar accusant le pape d’alors Jean-Paul II de prosélytisme.

En voyage en Allemagne mardi dernier, Benoit XVI avait exposé sa vision de l’Islam et de ses rapports avec la guerre sainte, se lançant dans un développement théorique d’où il ressortait que le christianisme et l’Islam, s’ils partagent certains textes des Ecritures saintes, ils ne partagent pas pour autant la même vision de Dieu. Une liberté d’analyse et d’appréciation que Bartholomé ne peut se permettre, la survie du Patriarcat œcuménique siégeant au Phanar, près d’Istanbul, dépendant du bon vouloir de la Turquie, laïque certes dans les formes, mais profondément musulmane dans la pratique.

Le Patriarcat, dont l’Ecole théologique est fermée depuis 1971, arbitrairement et contrevenant aux accords internationaux sur ordre du gouvernement turc, subit régulièrement des pressions administratives et politiques, la Turquie se préservant ainsi une situation flottante qui lui sert de monnaie d’échange dans ses relations avec la Grèce.

Soyez le premier à noter cet article