Aller au contenu principal

Mondial 2006 : La Grèce n’était pas dans ses baskets

Profile picture for user iNFO-GRECE
Par iNFO-GRECE,

Ce titre de champion du monde de basket on le voulait. Surtout après avoir mis une raclée en demi-finale à l’équipe des Etats-Unis, maîtres de la discipline. Mais les dieux grecs avaient déserté le stade de Saitama et face au jeu nerveux et physique des Espagnols, les Grecs n’ont jamais réussi à installer le leur, posé et technique. Ajouter à cela la poisse qui ne veut pas que les paniers Grecs rentrent alors que les 3 points espagnols pleuvent à volonté même quand il n’en ont plus besoin et vous obtenez une victoire écrasante de l’Espagne 70-47.


Et pourtant la Grèce partait grand favori pour ce match surtout après la blessure du pivot des adversaires, Pau Gasol, dont les Espagnols redoutaient l’absence. L’Espagne qui n’avait connu qu’une quatrième place depuis 1982 pouvait se satisfaire d’une place en finale ; les Grecs, eux déjà champions d’Europe, visaient le doublé.

Mais comme on dit, la peur est salutaire. Et les Espagnols en ont administré la preuve. Pour surmonter l’absence de Pau Gasol, ils ont mis toutes leurs forces en jeu ; Carlos Jimenez, Jorge Garbajosa et Marc Gasol, frère cadet de Pau, en premiers. Dès le début du match, les Espagnols s’installent en tête où il ne seront jamais délogés, au contraire plus le temps passe, plus ils accentuent l’écart d’avec les Grecs. 20 points d’avance sur le tableau dès la mi-temps, il y a de quoi démoraliser même une équipe grecque réputée pour son moral indestructible !

supporters à Thessalonique


Des centaines de Thessaloniciens, réunis ce midi place Aristotelous pour suivre le match sur l'écran géant, ne croient pas leurs yeux devant la défaite inattendue de l'équipe nationale.

L’équipe grecque a du mal à suivre le rythme frénétique des Espagnols. Garbajosa envoi une série de 3x3 points qui achève le moral des Grecs qui eux n’arrivent à placer au total que 4 des 15 tirs de 3 points ! A la 3e partie la défense grecque arrive à s’organiser tant bien que mal, mais l’attaque ne suit pas. Maigre consolation un résultat 11-11, mais l’écart des 20 points reste intact. Seul un miracle peut sauver l’équipe grecque aux derniers dix minutes de la 4e partie. Des tels miracles peuvent se produire en basket. Alors on veut encore croire, mais la tête de Sofoklis Schortsianitis, sur le banc pour fautes, cachée sous sa serviette, n’augure rien de bon. Notre équipe confirmera dans la dernière partie qu’elle n’a pas trouvée les solutions pour renverser le destin, même pas pour amener le score à des niveaux renversables vu que les Espagnols vont accentuer encore la différence à 28 points. Une humiliation.

Seule consolation : se dire que notre équipe n'a pas fait un grand match. Décidément elle n’était pas dans ses baskets. Pourquoi ? Une supportrice grecque à Paris avait sa réponse : les joueurs américains, tous noirs, ont passé la nuit à piquer des épingles sur des poupées des joueurs grecs. Vengeance de leur défaite subie la veille oblige !

En tout état de cause, le doublé Euro-Mondial ce sera pour une autre fois, même si ces occasions ne sont pas faciles à construire. Des pages de l’histoire glorieuse du basket grec restent encore à écrire et malgré ce raté, nos joueurs ont montré qu’ils pouvaient mener le basket grec à des horizons jamais connus jusqu’ici. Il ne faut pas oublier que tous sports collectifs confondus, il s’agit de la première participation grecque à une finale mondiale. Pour le reste, en bons Grecs, nos gars ont montré qu’ils étaient capables du meilleur comme du pire. Le pire étant tout de même la médaille d’argent, les Espagnols héritant de l’or qui leur ouvre également la qualification directe au Tournoi de Pekin en 2008. Rendez-vous donc dans deux ans.

GRECE - ESPAGNE 47-70 (18-12, 25-11, 11-11, 16-13)

Grèce : 18 paniers (dont 5 sur 21 à 3 pts) sur 55 tirs (33%) - Papaloukas (10), Schortsianitis (2), Spanoulis (4), Vasilopoulos (0), Fotsis (7), Hatzivrettas (0), Dikoudis (1), Tsartsaris (0), Diamantidis (4), Papadopoulos (2), Kaziouzis (17)

Espagne : 26 paniers (dont 12 sur 30 à 3 pts) sur 61 tirs (43%) - Fernandez (0), Cabezas (1), Navarro (20), Calderon (7), Reyes (10), Jimenez (4), S. Rodriguez (0), B. Rodriguez (6), M. Gasol (2), Mumbru (0), Garbajosa (20)

i-GR

Soyez le premier à noter cet article