La nouvelle journée de contacts du premier ministre, Costas Caramanlis, avec les partenaires sociaux, en vue de la rentrée politico-économique qui a lieu tous les ans début septembre lors de la Foire internationale de Thessalonique (FIT), a été marquée essentiellement par des références aux affaires de corruption et aux problèmes d'évasion fiscale.
Dans des déclarations de presse, le ministre de l'Economie et des Finances, Georgios Alogoskoufis, présent à ces rencontres jeudi avec l'Union des fonctionnaires (ADEDY), la Confédération générale des professionnels, artisans et commerçants de Grèce (GSEBEE) et la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Athènes (EBEA), a relevé que ces problèmes concernent l'industrie mais aussi les fonctionnaires, que le ministre a appelé à intensifier leurs efforts pour éradiquer ces phénomènes.
De son côté, le ministre de l'Intérieur, Prokopis Pavlopoulos, a estimé positif le projet de loi qui multiplie les contrôles fiscaux, faisant mention aussi du nouveau Code de déontologie des fonctionnaires, tandis que le ministre du Développement, Dimitris Sioufas, interrogé sur les revendications financières des PME, rappelait que plus de 30 mesures ont été prises à titre de soutien de leurs activités, y compris la création d'un Conseil national.
Le porte-parole du gouvernement, Theodoros Roussopoulos, intervenant sur cette question, a démenti des articles de presse informant que M. Caramanlis ait au cours de sa réunion mercredi avec la Fédération des Industries du Nord de la Grèce (SBBE) reconnu la difficulté d'éradiquer les affaires de corruption. Selon M. Roussopoulos, les phénomènes de corruption et de fraudes ont bien été évoquées au cours de cette réunion, le premier ministre soulignant toutefois les efforts du gouvernement et notamment l’adoption d’une série de mesures législatives, tout en appelant à la contribution de tous les citoyens pour lutter contre ces phénomènes.
La direction de la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Athènes (EBEA) a attiré l'attention du premier ministre sur la nécessité d'aider financièrement les PME à partir du 4e CCA, arguant que 7 nouveaux emplois sur 10 étant crées par cette catégorie d'activités.
Par ailleurs, au cours de la réunion ce même jour du premier ministre avec la Confédération générale des professionnels, artisans et commerçants de Grèce (GSEBEE), la même question des financements s'est posée, le président de la Confédération, Dimitris Assimakopoulos, déclarant avoir souligné aussi l'absence d'un cadre stratégique pour les PME, moteurs pourtant de l'économie grecque, et invité M. Caramanlis à assister à une réunion de leur conseil d'administration.
Le président de l'Union des fonctionnaires (ADEDY), Spyros Papaspyros, dont s'était aussi le tour d'être entendu par M. Caramanlis, a déclaré à sa sortie avoir exposé les revendications salariales, et pour les banques l'imposition d'une taxe compensatoire pour la sécurité sociale, relevant dans le même temps l'opposition radicale de l'Union au plan de la politique du gouvernement pour l'enseignement et la santé.
Le premier ministre poursuivra ses réunions vendredi en recevant la Confédération générale du Commerce grec (ESEE) en présence des ministres de l'Eco&Fin et du Développement, MM. Alogoskoufis et Sioufas, ainsi que la Confédération hellénique des Coopératives agricoles.
i-GR/ANA-MPA