Le ministre de l'Economie et des Finances, Georgios Alogoskoufis, a annoncé jeudi que l'Etat grec n'examinera pas la proposition de rachat d’Emporiki Bank par la Bank of Cyprus, faisant valoir des « tergiversations » de la direction de la banque chypriote. Le français Crédit Agricole reste ainsi seul candidat au rachat d’Emboriki dans le cadre des dénationalisations.
M. Alogoskoufis, qui a rappelé que l'Etat grec avait accueilli avec tout le sérieux qui s'impose le dépôt de cette offre, a informé que la commission interministérielle des dénationalisations avait demandé lundi dernier au conseiller financier de faire tout le nécessaire afin que l'offre de Bank of Cyprus puisse être directement comparable aux autres propositions de rachat de Emporiki Bank.
De ce fait, M. Alogoskoufis a déploré comme « manquant de sérieux et de responsabilité » l'attitude de la direction de Bank of Cyprus qui a demandé en début de matinée jeudi, le retrait de son offre d'achat, une demande rejetée à l'unanimité toutefois par la Commission des Opérations boursières de la Bourse d'Athènes. « L'Etat grec », a conclu le ministre, « en raison de ces tergiversations de Bank of Cyprus, qu'elle n'est pas en mesure d'examiner sa proposition. »
La Commission des Opérations boursières a argumenté son opposition au retrait de l'offre chypriote en expliquant que la législation ne prévoit ce cas de figure qu'en cas de conditions imprévisibles et indépendantes de la volonté du dépositaire de l'offre d'achat, lesquelles rendent l'opération hasardeuse.
Réagissent à ces développements, le PASOK a déclaré par la voix du responsable de sa section Economie, Vasso Papandreou, qu'il serait « inadmissible de vendre Emporiki sur la base d'une seule et unique offre », alors que Synaspismos a tout simplement exhorté le gouvernement à renoncer immédiatement à son projet de privatisation de Emporiki.
i-GR/ANA-MPA