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Incidents en mer Egée : l’armée turque persiste et signe, la Grèce maintien son soutien à l’adhésion

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Par iNFO-GRECE,

« Le choix de soutenir l'orientation européenne de la Turquie constitue un choix stratégique et les choix stratégiques ne peuvent être mis en doute de façon irréfléchie et précipitée », a souligné mardi le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, informant -en compagnie du ministre de la Défense, Vanghelis Meïmarakis- la commission des affaires étrangères et de défense du Parlement des récents développements dans les relations greco-turques. Les avions turcs ont repris leurs incursions en mer Egée, alors que les Grecs, au cimetière, rendaient les honneurs d’un héros au pilote perdu.


Après la collision des avions militaires grec et turc en Egée et la mort du pilote grec, Mme Bakoyannis a relevé que « l'activité militaire du pays voisin qui va au-delà de toute logique » est la cause de telles situations, une situation dont le changement exige que « nous exploitions toutes les possibilités que présente la procédure d'adhésion de la Turquie à l'UE. Le contrôle effectué pour cette procédure est un contrôle de longue haleine. Il ne s'agit pas d'un mécanisme de rendement immédiat, sans que cela signifie toutefois que nous devions l'abandonner. »

Le Conseil national de Politique étrangère a été convoqué jeudi 1er juin sous la présidence du ministre compétent, Dora Bakoyannis.

Le Conseil doit examiner les relations UE-Turquie, les Balkans, la période actuelle de réflexion des Européens, l'Iran, a indiqué mercredi le communique ministériel.

De son côté, le ministre de la Défense, Vanghelis Meïmarakis, a confirmé que les vols des avions turcs visaient à espionner la Grèce et affirmé que les forces armées grecques se sont mobilisées très rapidement afin d'intercepter les chasseurs turcs ainsi que pour réaliser le sauvetage du pilote turc, sur la base des obligations de la Grèce, selon les accords internationaux.

Tant M. Meïmarakis que Mme Bakoyannis ont nié les accusations lancées principalement par l'opposition, qui faisait état de négligence dans l'information des médias grecs et internationaux, rappelant les déclarations du porte-parole par intérim du gouvernement, Evanghelos Antonaros, quelques minutes après l'accident, et soulignant que les délégations diplomatiques des pays membres de l'UE et de l'OTAN avaient également été immédiatement informées.

« Compte tenu de la sensibilité de l'ICAO (International Civil Aviation Organization) pour la sécurité des vols des avions civils (sécurité mise en danger par la dernière tentative d'espionnage turc dans le cadre du FIR d'Athènes) », M. Meïmarakis a souligné que « la partie turque était dans son tort et tous l'ont très bien compris. »

pilote iliakis famil


Quelle honte ! même le respect des morts et la trêve de leur enterrement, ils ne connaissent pas. Le jour des obsèques du pilote grec, les Turcs ont repris leurs agressions. Les plus hautes autorités du pays ont rendu hommage au soldat mort dans son devoir. On distingue (de g. à dr.) autour de la mère de Costas Iliakis, M. Papoulias, M. Papandreou et Mme Bakoyannis

Tous, sauf peut-être le gouvernement et l’armée turque dont la chasse a repris les violations de l'espace aérien grec et autres agressions au moment même où une cérémonie en présence du président de la République, Carolos Papoulias, du ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, du ministre de la Défense Nationale, Vaggelis Meïmarakis, du président du PASOK, Georgios Papandréou, et de représentants de tous les partis politiques, avait lieu au cimetière de la Canée, en Crète, en mémoire du pilote Costas Iliakis perdu dans le duel des deux F-16, turc et grec la semaine dernière.

Trois formations turques ont pénétré mercredi en Egée sans déposer au préalable de plans de vol, procédant à des infractions aux règles de la navigation aérienne à l'intérieur du FIR d'Athènes et, dans trois cas, à des violations de l'espace national aérien dans la région du centre et du nord de l'Egée.

Les 16 avions turcs ont été à chaque fois interceptés par les avions de combat grecs, ces interceptions évoluant dans deux cas en engagements.

La veille mardi, pendant quelques heures au large de l'îlot Imia (Egée orientale), un garde-côte turc avait pressé un pêcheur grec de quitter la région. Le porte-parole du gouvernement et ministre d’Etat, M. Roussopoulos, a indiqué que le mini-cabinet qui était réuni mardi matin avait été immédiatement informé de l’incident, mais que la discussion n'avait pas porte sur les questions nationales.

« Il faut toujours beaucoup d'effort pour garder son calme. Le gouvernement, toutefois, a déclare à maintes reprises que tout est pris en considération dans le cadre du contrôle par l'UE de la marche européenne de la Turquie », a conclu le ministre.

Le président du PASOK M. Papandreou se prononce pour un recours à la CIJ

S'exprimant dans un article de presse dimanche, le président du PASOK, Georgios Papandreou, s'est déclaré en faveur d'un recours de la Grèce devant la Cour internationale de Justice de La Haye pour la délimitation du plateau continental en Egée, apportant un soutien direct ainsi à la proposition, très discutée actuellement, de l'ancien président de la République, Costis Stephanopoulos.

Des propos repris mardi devant le groupe parlementaire du PASOK convoqué sur un examen des propositions du parti pour les PME, où M. Papandreou a dit que « pour le PASOK, les droits souverains de la Grece ne sont pas négociables. La Turquie doit, en tant que pays voisin et candidat à l'UE, les respecter. La délimitation du plateau continental reste notre objectif. Nous avons entièrement confiance en la légalité internationale pour (la défense de) nos droits. »

M. Papandreou a critique a plusieurs reprises durement « un gouvernement dangereux suivant une politique peu claire, sans plan ni stratégie », parlant d'occasions « historiques » manquées en 2004 et 2005 d'adresser à la Turquie un message l'appelant à raffermir le cadre des « Principes et Valeurs » à respecter sur son territoire et avec les pays voisins dans le cadre de son optique européenne.

i-GR/ANA-MPA

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