manif mai
A peine 2-3 milliers de manifestants se sont mobilisés pour les défilés traditionnelles du 1er mai syndical, beaucoup de citadins étant restés dans leurs villages patriciaux en prolongation des fêtes pascales de la semaine dernière, ce qui n’a pas empêché la classe politique d’adresser ses habituels messages. Deux manifestations distinctes ont eu lieu à Athènes, l'une à l'appel de la Confédération générale des travailleurs de Grèce (GSEE), de l'Union des fonctionnaires (ADEDY) et de la Centrale ouvrière (EKA), et l'autre par l'organisation syndicale affiliée au KKE, le Front ouvrier militant (PAME).
Dans son message, le Premier ministre, Costas Caramanlis, a souligné l'urgence des changements et reformes à conduire à travers des politiques garantissant une sécurité et une perspective pour l'avenir, appelant tous les partenaires sociaux à assumer leurs responsabilités et devoirs et à marcher ensemble pour réussir l'enjeu commun.
"J'ai la conviction que la politique sort justifiée lorsque l'on traite des problèmes et non lorsqu'on les repousse à l'avenir. Je crois profondément que les sociétés qui n'osent pas sont condamnées à vivre avec les problèmes qu'elles ont hérités du passé", a déclaré M. Caramanlis.
"Notre décision, a-t-il ajouté, est de continuer sans dévier, plus vite et plus résolument, dans les changements et les reformes que nous avons initiés. Parce que notre plan produit d'ores et déjà des résultats tangibles qui inspirent optimisme et sécurité pour l'avenir".
A son tour, le secrétaire du CC de la ND, Lefteris Zagoritis, a assuré que "l'homme est au centre" des aspirations de la ND, le gouvernement travaillant dûrement de ce fait pour régler "les grand et nombreux problèmes qui existent au niveau du chômage".
De son côte, le PASOK a appelé à une mobilisation la plus large, sur la base d'une concertation permanente et d'un dialogue réel et sans finalités cachées, pour contracter un Accord social national qui fixera les objectifs et priorités, les obligations et droits de chacun en vue d'un avenir productif porteur d'espoir.
"Le 120e anniversaire du 1er mai trouve l'humanité devant la menace de la guerre et d'interventions, créant un climat hostile à la paix qui accentue l'inquiétude et l'insécurité générale des citoyens", poursuit le PASOK qui impute la conjoncture actuelle au sein de la communauté mondiale, en Europe et en Grèce « aux politiques des forces politiques néolibérales et de la nouvelle droite. »
Pour sa part, le KKE a appelé à un grand regroupement sur une ligne d'alliance populaire, un front populaire contre la ploutocratie et les organisations impérialistes afin d'apporter des changements radicaux au niveau pouvoir et de l'économie.
Enfin, Synaspismos a exprimé - par la voix du secrétaire de son Comité politique central, Nicos Houndis - son soutien aux luttes des travailleurs contre le chômage et la cherté de la vie et pour la défense des droits syndicaux.