Le déficit public de la Grèce reste parmi les plus élevés des pays de l'UE bien que toutefois sa réduction en 2005 ait été importante. C'est ce qu'il ressort de la publication officielle lundi des données de déficit et de dette des 25 pays-membres de l'UE par Eurostat.
Plus particulièrement, selon les données d'Eurostat, le déficit public de la Grèce s'élevait en 2005 à 4,5% du PIB, son déficit étant le troisième sur la liste des plus élevés après la Hongrie (6,1%) et le Portugal (6%), la Grèce étant suivie de l'Italie avec un déficit de 4,1%.
En ce qui concerne la dette publique, neuf Etats membres ont affiché un ratio de dette publique supérieur à 60% du PIB en 2005 : la Grèce (107,5%), l'Italie (106,4%), la Belgique (93,3%), Malte (74,7%), Chypre (70,3%), l'Allemagne (67,7%), la France (66,8%), le Portugal (63,9%) et l'Autriche (62,9%).
Au sujet de la Grèce, la réduction du déficit par rapport à 2004 était particulièrement importante puisque selon les données publiées par Eurostat, elle est passée de 6,9% du PIB en 2004 à 4,5% en 2005, alors qu'en 2003 le déficit était de 5,8% et en 2002 de 4,9%.
Il faut encore souligner que Eurostat, dans son communiqué, estime qu'il est nécessaire d'entreprendre un examen complémentaire des données de déficit et de dette pour la Belgique et pour la Grèce, tout en soulignant que malgré l'amélioration récente des procédures statistiques et la bonne coopération entre Eurostat et les autorités nationales statistiques grecques, des problèmes de nature structurelle et systémique demeurent en ce qui concerne les comptes publics grecs. Eurostat entreprendra une visite méthodologique dans les prochaines semaines afin de clarifier les questions en suspens.
Le porte-parole de la Commission pour les Affaires économiques et monétaires, Amélia Torres, a qualifié d'"exceptionnels" les progrès réalisés par la Grèce en ce qui concerne la crédibilité des données budgétaires données à Bruxelles, soulignant notamment l'"excellente coopération" de Eurostat avec les services statistiques grecs et estimant que les dernières questions restées en suspens en ce qui concerne l'image budgétaire du pays seront rapidement réglées.
Le ministère grec de l'Eco&Fin a souligné, dans un communiqué publié lundi, que le rapport d'Eurostat vient confirmer la réduction importante du déficit public en 2005, notant que celui-ci est passé de 6,9% du PIB en 2004 à 4,5% du PIB en 2005. L'amélioration notée dans l'assainissement budgétaire se poursuit sur un rythme soutenu cette année également et la réduction du déficit public à 3% du PIB en 2006 est réalisable sans pour autant imposer de nouvelles mesures.